Les véhicules essence et Diesel bannis en 2040 ?

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Les députés ont voté un amendement qui pourrait interdire les véhicules thermiques en 2040 : est-ce la fin programmée de l’automobile essence, Diesel, et au gaz naturel ?

Dans le cadre du projet de loi d’orientation des mobilités, un amendement présenté par Jean-Luc Fugit, avec l’approbation de la ministre des transports Elisabeth Borne, limiterait à 2040 la vente de véhicules thermiques. Avec le vote de cette motion, la France devient le premier pays à verrouiller sa position sur l’avenir de l’automobile, alors qu’aucun autre pays ne s’est encore osé dans cette démarche. Les députés sont-ils novateurs, ou bien casse-cous ?

Alors que cette décision semble plaider en faveur de l’environnement malgré le peu de recul que nous poussions avoir sur le retraitement des batteries électriques, l’interdiction ferme de vente de voitures essence, Diesel en 2040 permet d’ouvrir de nouvelles possibilités pour des constructeurs étrangers en avance sur l’énergie électrique.

Une intention écologique délicate

Nouvelle Peugeot e-208 GT

La nouvelle e-208 symbolise l’effort d’électrification des gammes.

Avec la suppression du thermique et le déni des efforts technologiques portés par l’industrie française et européenne en matière de rejets de CO2, ce sont les compétences chinoises en matière de traction électrique qui sont valorisées. Cette décision porterait un frein à l’industrie française qui est encore basée sur le thermique, malgré les récents efforts dirigés vers l’électrification totale ou partielle des gammes respectives. Mais cette amorce législative présente aussi une véritable motivation à apporter une solution rapide au enjeux écologiques.

Alors que les parts de ventes de véhicules utilisant l’or noir sont majoritaires, il nous paraît difficile de renverser la vapeur aussi brusquement sans affoler les secteurs industriels en Europe. L’équilibre écologique est fragile, mais celui de l’éco-système de l’emploi et des ressources est aussi à prendre en compte. Les professionnels du secteur ainsi que les consommateurs ont leur mot à dire sur cet amendement au projet de loi mobilités : il sera examiné en commission jusqu’au 24 mai et en assemblée du 3 au 14 juin. Nous en saurons davantage à l’issue de ces délibérations mais il est bon de rappeler les enjeux et les effets d’un tel forçage.

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Tobias ANDRE