Top Marques Monaco 2019 : pour les yeux et le business
Top Marques ouvre ses portes aujourd’hui pour quatre jours, plus une journée privée interdite à la presse, histoire de finaliser les bons de commandes avec les clients les plus importants.
Le Top Marques clinquant… c’est fini !
Le Top Marques clinquant, tout comme les accélérations et les exercices de départs arrêtés aux abords du tunnel, c’est fini. La police a sifflé la fin de la partie. En revanche, le business est toujours là et les entrées restent chères pour les passionnés (70 € jeudi et vendredi, 40 € samedi et dimanche, voire 120 € pour une entrée VIP avec accès à la terrasse sponsorisée par la banque Barclays). Résultat des courses, en ce jeudi après-midi d’Ascension, après le passage du Prince, les allées sont bien vides… Mais cela ne durera pas, car après la plage, les visiteurs reviendront, leur curiosité ayant été attirée non pas par des voitures mais des bateaux, dont certains sont électriques, qui sont disposés sur le parvis du Grimaldi Forum.
Il a y toutefois de belles choses à voir à Top Marques pour les amoureux de belles mécaniques, y compris horlogères puisque traditionnellement ce salon accueille des grandes marques de montres et de bijoux qui, cette année, n’étaient pas très nombreuses. Les constructeurs automobiles non plus, d’ailleurs, avec un socle solide composé des concessionnaires locaux pour Mc Laren, Ferrari, Mercedes et Audi, mais une seule et « banale » nouvelle 911 faisait partie de l’exposition pour un stand Porsche inexistant, alors que BMW n’a pas fait le déplacement, tout comme Jaguar et Land-Rover
En revanche, Rolls-Royce était de la partie avec son « très aérodynamique » Cullinan, mais aussi la Wraith, que l’on croise déjà en nombre en Principauté, mais aussi Bentley et Aston Martin, dont le concessionnaire mérite le prix du stand le plus grand et le plus beau du salon, et qui exposait, entre autres, une impressionnante AM-RB 003, une supercar mise au point avec Reb Bull Racing, et qui sera produite à 500 exemplaires à partir de 2021. La puissance de son V6 hybride biturbo n’a pas été dévoilée, mais elle devrait entrer en concurrente avec la Mc Laren Speedtail et la future Ferrari SF90 Stradale (soit dans les 1 000 ch), alors qu’une Ferrari FXXK était exposée sur le stand du constructeur italien. La palme de l’exotisme revient à Rebellion, qui vend des montres en Suisse, fait rouler des voitures en course et qui avait invité un grapheur afin de décorer divers objets, y compris ceux des visiteurs, s’ils le souhaitaient. Mais il convient de souligner que la fantaisie n’était pas si marquée que d’habitude pour une édition 2019 néanmoins solidement organisée.
La seule grande nouveauté était la Mc Laren GT, troisième modèle cette année après les 600 LT Spider et 720 S Spider, qui faisait sa première apparition publique. Une livrée d’entrée de gamme à seulement 199 000 €, qui peut –et c’est sûrement la seule de la gamme- embarquer un sac de golf dans son offre.
Côté préparateurs, on notera de belles présentations de Brabus sur la base d’un Mercedes Classe G, mais aussi une Smart série limitée à 28 exemplaires pour à peine 55 000 €, qui voisine avec un bateau motorisé par la marque. Intéressante aussi, la Jeep Wrangler revisitée par Militem, un préparateur italien qui développe ses productions uniquement sur la base de voitures américaines, et rehaussant leur caractère off road mais aussi leur raffinement. Pour la première fois en Europe, il y avait également la Zacaria SC, la première Formule 1 homologuée pour la route et qui est produite en Australie sur la base d’un moteur Ferrari (6,3 l, V12, 700 ch), et qui a fait forte impression auprès du public.
Cocorico, enfin, pour l’autre grande attraction de ce salon Top Marques : Devinci. Il s’agit de voitures électriques (homologation en quadricycle lourd) adoptant un look des années 30 et qui sont fabriquées à la main dans la région d’Albi. Imaginées par l’ancien pilote du Trophée Andros (entre autres) Jean-Philippe Dayrault, ces voitures en édition limitée permettent de mixer plaisir d’antan et technologie d’aujourd’hui. « Nous avons souhaité utiliser des matériaux nobles (aluminium et bois, Ndlr) pour mettre à disposition de nos clients des voitures chics et stylées, relativement accessibles (à partir de 49 500 € TTC) et qui apportent de l’émotion. » Côté look, c’est –très- réussi- mais il faudra se contenter au mieux d’une autonomie d’environ 200 km et d’une puissance de batterie de 23 kWh, alors que la voiture ne prend pas la charge autrement que sur une prise normale (pas de super chargeur), soit environ 8 heures. Pour une voiture plaisir, ce n’est toutefois pas un problème, et cela a permis au constructeur français d’éviter de sélectionner des batteries trop onéreuses. A noter, néanmoins, que des batteries au lithium, plus puissantes et offrant une plus grande autonomie, seront proposées prochainement.
Enfin n’oubliez pas, si vous êtes amateurs de voitures de sport rares, que les parkings de Monaco représentent une exposition permanente (voir notre vidéo d’hier réalisée en quelques secondes dans le parking de notre hôtel). Un spectacle non organisée, qui fait de la Principauté de Monaco un lieu particulier.
Texte et photos : Didier LAURENT