Stellantis sur le point de se séparer d’un constructeur ?

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Au sein de Stellantis, le PDG Carlos Tavares a prévenu que les marques déficitaires quitteraient le groupe. Parmi ces marques concernées, on peut pointer du doigt la plus en danger : Maserati.

Texte : Gaël Angleviel / Photo : Maserati

Quel constructeur va quitter le groupe Stellantis ?

Pour rappel, le groupe Stellantis est né de la fusion entre FCA (Fiat Chrysler Automotives) et PSA (Peugeot-Citroën-Opel). Ainsi, on sein de ce groupe, on compte une multitude de constructeurs, très éclectiques. En voici la liste : Abarth, Alfa Romeo, Chrysler, Citroën, Dodge, DS Automobiles, Fiat, Jeep, Lancia, Maserati, Opel, Peugeot, RAM et Vauxhall. Chacune ayant son propre marché où elle performe, mais certaines marques peinent à faire décoller leurs ventes.

« Personne n’est à l’abri ». C’est le message que Carlos Tavares, PDG de Stellantis, a adressé aux patrons des marques en présentant les résultat du premier semestre. Globalement, les chiffres ne sont pas bons, en perte de vitesse, le groupe doit donc prendre des mesures. « S’ils ne gagnent pas d’argent, nous les fermerons », a déclaré Carlos Tavares aux journalistes.

Les marques qui ne dégagent pas de bénéfice sont réellement en danger dans le groupe Stellantis. « Nous ne pouvons pas nous permettre d’avoir des marques qui ne rapportent pas d’argent ». Alors, effectivement, cette phrase est pleine de bon sens. Mais si l’on fait un constat global du groupe, on s’aperçoit déjà que beaucoup de marques sont en perte de vitesse.

Maserati, la plus en danger ?

Abarth est le badge sportif de Fiat, les modèles sont des déclinaisons sportives, à proprement parlé, il ne s’agit pas d’un constructeur indépendant. Ce dernier n’est pas vraiment en danger. Chez Alfa Romeo, il faudra surveiller l’évolution des ventes de la nouvelle gamme de SUV mise en place. Le Junior est le tout dernier présenté à la presse, cousin du Peugeot 2008 et Jeep Avenger.

D’autres modèles sont dans les cartons chez Alfa Romeo, mais il y a une pente à gravir. Le constructeur Chrysler n’est plus présent en Europe, ses ventes se concentrent d’ailleurs sur un seul modèle. Un antique monospace, baptisé Pacifica (notre Voyager en Europe). Il en va de même pour Dodge et RAM, nous ne sommes pas le client cible en occident. Lancia ne dispose que d’un seul modèle au catalogue, l’Ypsilon. Le nouveau modèle fut présenté à la presse au printemps, il faudra attendre avant de se prononcer.

Fiat, Peugeot, Citroën, Jeep et Opel ne seront pas inquiétées, chacune ayant une base bien établie. En revanche, l’urgence provient de Maserati, marque de luxe et de sport, sa vocation est de produire des GT plantureuses et statutaires. Oui mais voilà, le trident prévoit une transformation de sa gamme pour du 100 % électrique à l’horizon 2026-2027.

Le cas de Maserati est très préoccupant, car le plan de relance ‘Folgore’ est celui qui peine le plus à convaincre. Des solutions de repli existent, comme sortir la marque du groupe en devenant indépendant. La firme italienne pourrait bénéficier du soutien de Stellantis par le biais d’achat de prestations ou de licences. Une autre solution est la vente pure et simple, Ferrari pourrait être intéressée.