Renault 5 : à bord de la future reine des villes

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La future Renault 5 est officiellement dévoilée au Salon de Genève. Elle y fait donc sa première apparition en public et dévoile ainsi tous les détails que l’on attendait. Nous avons eu le privilège de monter à bord, en avant-première.

Future reine des villes la Renault 5 ?

Le dernier modèle Renault « VP » à porter un chiffre était la Renault 19. Produite jusqu’en 1996, elle cèdera sa place à la Mégane. Quant à la Renault 5, arrivée sur le marché en 1972, elle connaîtra une descendance avec la Supercinq. Cette dernière fut également produite jusqu’en 1996 (selon les pays), mais la Clio, apparue en 1991, finira par la remplacer. Aujourd’hui, Renault a décidé de renouer avec son glorieux passé en réintroduisant dans sa gamme la fameuse « R5 ». A la différence près que celle-ci sera désormais 100 % électrique, comme nous l’avions annoncé depuis quelques temps déjà.

La version définitive de la Renault 5 est très proche du concept, qui annonçait les lignes de la future citadine. C’était le souhait du patron de Renault, Luca de Meo. Elle mesure 3,92 m pour 1,50 m de hauteur et 1,77 m de large. Elle est donc plus courte que la Clio 5 qui affiche 4,05 m et surtout la Zoé qu’elle remplace (4,08 m). La Renault 5 réussit habillement le trait d’union avec le passé et sait offrir une belle nostalgie à ceux qui ont roulé ou possédé la première R5.

Sur toutes les versions, la Renault 5 sera équipée de jantes de 18″ (avec des pneus 195/55 R18). A son lancement, elle sera proposée en deux coloris : Jaune Pop et Vert Pop. Ces deux couleurs s’inspirent directement du catalogue de 1972. Moins exubérantes, d’autres teintes seront également disponibles : Blanc Nacré, Noir Étoilé et Bleu Nocturne. En finition haut de gamme, on pourra disposer d’une peinture bi-ton avec le toit noir étoilé.

Le design, trait-d’union entre passé et futur

Elle affiche un regard souriant grâce à ses optiques rectangulaires, profilés et sculptés. La face avant, le profil et l’arrière s’inspirent fortement du modèle originel. Sur les optiques arrière, des appendices discrets sont intégrés pour l’aérodynamisme, subtil mais nécessaire. Sur place, les ingénieurs nous ont confirmé que cet aspect était de loin le plus important dans la définition d’une voiture électrique.

Quelques détails bien pensés sont à destination du conducteur. Ainsi, la grille d’aération du capot affiche un indicateur de charge de la batterie avec un motif en forme de 5 qui se remplit en fonction de l’autonomie restante. Cet indicateur s’allume dès que le conducteur s’approche du véhicule. Autre interaction, un clin d’œil adressé par les optiques avant à LED, en forme de pupille.

Le design évocateur du passé de l’extérieur se retrouve évidemment à l’intérieur. Si le tableau de bord ne peut échapper aux écrans, ces derniers sont plutôt bien pensés. Mais ce sont les revêtements qui font le plus d’effet, en garnitures de portes, sur la console du tableau de bord avec un dessin rappelant le passé avec un aspect matelassée. En version haute Iconique Cinq, le bandeau décoratif horizontal Noir Grand Brillant situé face au passager au-dessus de la zone « matelassée » porte la signature « Renault 5 ».

Le dessin des sièges, lui, s’inspire de la R5 Turbo, avec une structure de décor en H. L’ensemble est plutôt bien confectionné, et le niveau de finition donne satisfaction pour une voiture de cette dimension. Mais il faut également remettre le prix final en perspective. Car si Renault annonce 25 000 € hors malus, c’est avec la plus petite des deux batteries et la motorisation de 95 ch. En milieu de gamme, le prix atteindra facilement 33 000 à 35 000 €, ce qui place la Renault 5 dans le sillage d’une Peugeot E-208 ou d’une Jeep Avenger, toutes deux plus chères mais aussi plus grandes. Avec de tels tarifs, la finition se doit d’être supérieure.

R5 inaugure la nouvelle plateforme électrique AmpR Small

La Renault 5 E-Tech electric est le premier véhicule construit sur la plateforme AmpR Small. Ainsi elle compte se distinguer de ses rivales par un plancher plat et un coffre offrant 326 litres de volume. L’accès aux places arrière est aisé, mais la place pour les jambes est comptée. Par ailleurs, si le conducteur abaisse son siège au maximum, il n’est plus possible de passer les pieds sous le dossier. Mais le plus important pour un véhicule électrique est de parvenir à contenir son poids. La Renault 5 n’excède pas 1 500 kg, ce qui est une bonne performance pour le segment. Elle offrira comme nouvelles technologies le V2L (vehicle to load) et V2G (vehicle-to-grid). Il s’agit de pouvoir alimenter un source extérieure avec de l’électricité (V2L) ou d’en réinjecter dans le réseau.

Trois puissances d’un même moteur électrique (celui de la Megane E-Tech revisité) seront proposés : 70, 90 et 110 kW (soit 95 ch, 120 ch et 150 ch). La Renault 5 est dotée en série d’un chargeur AC 11 kW, et accepte 80 ou 100 kW en courant continu sur borne rapide. Sa batterie de 52 kWh lui permet d’afficher une autonomie 400 km, et un temps de recharge de 10 % à 100 % en 4h30. Il faudra une heure de moins à la batterie de 40 kWh (qui donnera 300 km d’autonomie) pour le même exercice. Sur une borne de recharge en courant continu (100 kW), 30 minutes permettront de passer de 15 % à 80 %.

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