
Quel constructeur propose encore un cabriolet en 2024 ?

Il y a 20 ans, quel était la proposition du marché ?
Au milieu des années 80, le faste automobile a presque tout essayé. Même ce qui « ne marchera jamais » selon l’expression consacrée par Renault se moquant de la concurrence à propos du monospace. Les cabriolets étaient donc une bonne solution pour attirer un peu plus de clients souhaitant se démarquer. Cela faisait un modèle supplémentaire dans la gamme, ce qui n’était pas pour déplaire aux constructeurs. Et puis, le cabriolet permettait également de rendre certains modèle un peu austère ou en manque de reconnaissance, un peu plus cools. Certains devinrent iconiques, Peugeot 205, Talbot Samba, Volkswagen Golf, Rover Métro, Citroën Visa, MG F…
Au début des années 2000, il était presque impossible d’échapper à la mode du CC. Depuis les Mercedes SLK et Peugeot 206, la Nissan Micro y aura droit également. Le Lion de Sochaux continuera avec les 307 CC et 308 CC pour répondre aux Mégane 2 et 3. Puis la 207 CC sera stoppée en 2015, mettant fin à la proposition chez Peugeot.
Entre 2006 et 2015, Volkswagen comptera jusqu’à 3 cabriolets dans sa gamme avec la Golf, Eos et la Beetle. Mercedes qui n’en propose plus que deux aujourd’hui, en a compté jusqu’à six : Classe C, Classe E, Classe S, SLC, SL, SLR et AMG GT. Audi proposait aussi la A3, A4/5, le TT et la R8 pour rouler cheveux aux vents. Chez BMW, on avait les déclinaisons découvrables des Série 1/2, Série 3/4, Série 6/8 et la Z4. Land Rover s’est même lancé avec un cabriolet sur son SUV Evoque Cabrio.
Conclusion
Mais, la crise financière de 2008 a rebattu les cartes, jetant un froid sur le marché automobile. Dans le groupe VAG (Volkswagen), le scandale du Dieselgate a gravement nui aux finances. Ainsi, les produits de niche ont été supprimé afin de rationaliser les coûts. Puis, la crise du Covid de 2020 a mis l’industrie en difficulté par l’approvisionnement des pièces détachées. Ainsi, chaque acteur du marché a ses propres raisons pour ne plus s’aventurer sur un produit comme le cabriolet.
Aujourd’hui, les constructeurs cherchent toujours à retrouver des marges opérationnelles. Ainsi, il sera difficile d’imaginer une nouvelle offre pléthorique par les constructeurs généralistes. Les marques premium ou de luxe/sport pourront éventuellement en proposer encore. Néanmoins, avec la pénétration sur le marché des véhicules électrique, cela contraint encore un peu plus l’offre. Car, sur un véhicule électrique, l’ennemi est le poids des batteries. Sur un cabriolet, il faut renforcer les montants de parebrise pour la sécurité. Donc, on doit composer avec deux facteurs qui alourdissent grandement le véhicule, ce qui impact le comportement routier, la sécurité et la consommation de l’énergie. Il faudra une vraie révolution technologique (notamment le poids des batteries) pour voir un tel véhicule électrique cabriolet se démocratiser.