Quel constructeur propose encore un cabriolet en 2024 ?

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Le cabriolet a-t-il totalement disparu du catalogue des constructeurs ? Quelle marque permet en 2024 de s’en procurer encore un ? Ils étaient nombreux à en compter plusieurs dans leur gamme, mais quel est le constat, aujourd’hui ?

Texte : Gaël Angleviel / Photo : Stellantis, BMW, Volkswagen, Mazda, Lamborghini & Porsche.

Les origines du cabriolet

Depuis près d’une décennie, un catégorie de voitures a le vent en poupe : les SUV. Ce que l’on appelait les crossovers au début des années 2010 sont aujourd’hui les véhicules qui assurent la majorité des ventes. Et presque aucun constructeur n’y échappe, même les plus luxueux et exclusif, Ferrari possède également son SUV. Mais pour revenir au véhicule plaisir et loisir que sont les cabriolets, ont-ils tous disparu ?

D’abord, de quoi parle-t-on quand on évoque un cabriolet ? Car, beaucoup de constructeurs en ont fait leur propre interprétation, dès lors qu’une partie de toit est escamotable. Il y a déjà une appellation différente selon les pays de ces véhicules qui enlèvent le haut. En effet, les Anglais évoqueront souvent des roadsters, les Italiens des spiders, des convertibles pour les Américains et des cabriolets pour les Québécois et même nous autres Français. Bien avant les automobiles, les « cabriolets » étaient les calèches sans toit utilisées par la bourgeoisie au milieu du 19ème siècle. Le premier véhicule à propulsion mécanique (et non plus animale) vit le jour en 1860 par Étienne Lenoir. Et c’est donc en 1863 que l’on eut le premier cabriolet motorisé. Ensuite, c’est Daimler qui proposa sa version en 1866, puis Karl Benz en 1867.

Les premiers systèmes de toits escamotables sont apparus au début des années 20, outre Atlantique par l’Américain Ben B. Ellerbeck. Le toit avait un cinématique de superposition sur la malle arrière. Georges Paulin reprendra ce principe mais dissimulera le toit dans le coffre de la Peugeot 401 en 1934, puis plus tard les 402 et 301.

Une première mort, puis une renaissance

Après la présentation de la Peugeot 402 Eclipse en 1935, la seconde Guerre Mondiale mettra un coup d’arrêt à cette industrie du toit rigide rétractable. Ce qui permettra aux Américains de s’en attribuer toute la primeur sur quelques modèles dès 1957, même s’ils étaient diffusés de façon confidentielle. Les constructeurs ne rechignaient pas tellement a utiliser ce système de toit escamotable, car très peu coûteux à développer. Le toit entier, une dois désolidarisé, s’escamotait entièrement dans le coffre, par le simple mécanisme de vérins. La crise pétrolière de 1973 mettra aussi un coup d’arrêt aux cabriolets, tout comme les renforcements des normes de sécurité (même aux USA).

Ainsi, les toits escamotables en dur ne reviendront pas avant la fin des années 90 (1996) avec la SLK de Mercedes. Entre-temps, l’Europe a quand même pu rouler cheveux aux vents grâce aux modèles avec la capote souple. Pendant près de deux décennies, à l’aune du 21ème siècle, les gammes des constructeurs proposaient tantôt de la capote souple ou du toit rigide, les CC (Coupé-Cabriolet). Mais alors que deviennent les cabriolets, tant ils semblent être en voie de disparition ?

Pourquoi on n’en veut plus ?

S’ils sont de véritables véhicules de loisirs, notamment pour les balades du week-end, ils sont loin d’être polyvalents. Certains sont limités à deux places, d’autres en proposent quatre, mais avec un espace restreint. Les cabriolets sont beaucoup plus lourds que leurs homologues coupés. Car, il a fallu renforcer les montants du parebrise pour éviter un affaissement de celui-ci en cas de retournement. D’autres modèles adoptaient un arceau de sécurité (un peu disgracieux), comme les Golf 4 ou PT Cruiser. Les Coupés-Cabriolets ont eu la cote, il fut une époque, ils proposaient les avantages de la sécurité d’un coupé, et le grand air des cabriolets. Oui mais voilà, la cinématique du toit rigide à plier en portefeuille dans le coffre, condamnait le volume de ce dernier.

Ainsi, le surplus de poids augmentait ses consommations, d’autant que la majorité avaient des moteurs essence. Il faudra attendre le début des années 2000 pour que les constructeurs répondent aux sirènes du gasoil qu’il fallait vendre à tout prix. Mais, leur aspect peu pratique, la place restreinte à l’arrière, le coffre au volume symbolique et le poids qui dégradait le comportement routier, ont fini par refroidir les constructeurs. D’autant que ces véhicules sont une niche, avec beaucoup moins de ventes pour un coût de développement conséquent. Ainsi, avec la réduction des coûts et les plateformes communes utilisées aujourd’hui, les cabriolets sont en sursis.

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