Formula E São Paulo : en piste avec DS Penske

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A la veille de la première course du championnat du monde de Formula E, nous avons eu la chance de parcourir la piste de Formula E São Paulo à pied avec des membres de l’écurie franco-américaine DS Penske.

Texte et photos : Didier LAURENT

A 9h30 du matin, le mercure indique déjà plus de 30 degrés sur la piste de Formula E São Paulo. Au Brésil, c’est l’été, et après les pluies torrentielles de la veille le soleil et la chaleur sont omniprésents. Devant le garage de DS Penske, dans les paddocks du circuit éphémère de São Paulo, différents membres de l’équipe sont prêts pour aller ausculter chaque centimètre de la piste. La réussite de la première séance d’essais, programmée en fin d’après-midi, est en partie conditionnée à ce moment de repérage.

Depuis l’année dernière, le tracé n’a pas évolué : d’une longueur de 2,93 km pour seulement 11 virages, il comporte trois longues lignes droites qui sont très énergivores pour les batteries. En revanche, les voitures ne sont plus les mêmes. A l’intersaison, outre leur changement de look, elles sont devenues plus puissantes, et ont adopté un dispositif qui les fait passer ponctuellement à quatre roues motrices, au départ et lors de l’activation du mode Attack. Ainsi dotées, elles passent de 0 à 100 km/h en moins de deux secondes. Etourdissant.

Un travail minutieux s’annonce pour la Formula E

Nos hôtes du jour sont Oriane Ganivet, responsable des réseaux sociaux et des contenus de DS Performance, qui connait par coeur l’exercice du Track Walk, et Oliver Turvey pilote de développement et de réserve de DS Penske. Outre les pilotes qui découvrent eux aussi la piste à pied, on note également la présence de plusieurs ingénieurs équipé de matériels de mesure. « Nous sommes une petite équipe de 3 personnes, et nous faisons une tournée d’inspection de la piste », indique Adrien Siegfried, qui représente DS Automobiles sur les courses. « Ce moment est très important car il permet de vérifier que les données que nous avions au simulateur sont correctes. Parfois, les organisateurs peuvent faire bouger de quelques mètres les murs qui bordent la piste, et cela change nos repères. Nous avons des réglages très précis de nos voitures, et nous devons aussi vérifier les changements de revêtement. Pour cela nous avons une machine qui analyse le grip, qui est la même que celle utilisée pour les pistes d’atterrissage des aéroports. On relève tout virage par virage et ensuite on corrèle les résultats avec nos données et on adapte les programmes de nos voitures. »

Un circuit très particulier

Sur la grille de départ on remarque une surface très lisse, constituée de plaques avec un sol à l’adhérence a priori faible. « Ce circuit comporte plusieurs revêtements » comment orianne Ganivet. « Comme il ne s’agit pas d’un tracé permanent, nous nous trouvons par exemple ici sur le Sambadrome utilisé lors du carnaval de São Paulo, alors qu’ensuite on trouve des vraies routes ». Il est vrai que quelques centaines de mètres plus loin on tombe sur d’autres plaques, plus foncées, puis un asphalte neuf, avant de trouver, en sortie de virage, un bitume plus ancien. « C’est le charme des circuits en ville, on a même des plaques d’égoût ou des grilles d’évacuation de l’eau » souligne Oliver Turvey « Mais ce n’est pas un problème, nos voitures sont faites pour cela, et pour avoir participer au développement de notre DS E-TENSE FE25, je pense que tout va bien se passer. » 

Max Günther est confiant

Dans la seconde longue ligne droite du circuit, nous échangeons avec Maximilian Günther, pilote transfuge de Maserati qui va disputer ce samedi 7 décembre sa première course avec DS Penske. « Je pense que c’est une très bonne piste, avec des freinages appuyés qu’il va falloir manager », indique le pilote allemand. Les lignes droites seront aussi importantes car elles demandent beaucoup d’énergie et génèrent de la chaleur. Il faudra bien gérer les batteries pour espérer contrôler la course aux avant-postes. C’est un circuit rapide, qui glisse un peu, avec des surfaces différentes, et c’est en outre bosselé. Je pense que la piste va évoluer au cours des passages, et il sera important de bien rester dans la ligne et faire attention aux parties poussiéreux lors des dépassements. »

Alors qu’un thermomètre en bord de piste affiche 35°C, on sait qu’au sol la température pourrait grimper à près de 50°C au moment des essais de l’après-midi, et demain lors du départ. Des raisons supplémentaires pour inspecter la piste en profondeur, et être prêt pour le départ de la première course de 11ème saison de Formula E, la 10ème de DS Automobiles, et son partenaire Penske Autosport.