Essai BMW 520i sDrive : calme et volupté

BMW i4 : Demandez une offre !

En entrée de gamme de la nouvelle Série 5, BMW propose cette BMW 520i à la sagesse affichée. Moins affûtée que les modèles que le constructeur allemand a l’habitude de mettre à la route, elle propose autre chose qui reste tout à fait séduisant.

Elle est bien grande cette BMW 520i : 5,06 m de longueur, soit seulement 4 centimètres de moins que l’ancienne Série 7, qui s’est arrêtée en 2022. C’est aussi près de 10 cm que l’ancienne Série 5 (G30) et on se dit que pour loger un petit moteur quatre-cylindres turbo il n’y avait pas besoin d’un si long capot… En la détaillant de plus près, on trouve des détails amusants comme cette calandre fermée, ornée de 14 barrettes chromées à l’intérieur d’un énorme double haricot, qui jurent moins que ce qu’on pourrait penser. On se fait à tout, même à ce design spectaculaire qui pourrait détonner dans l’univers de la berline haut de gamme. En allant vers l’arrière on remarque les grandes jantes de 20 pouces, comprises dans le pack M-Sport de notre modèle d’essai, les coques de rétroviseurs avec le pied argenté, ou encore le grand « 5 » au niveau de la custode. A l’arrière, on apprécie le caractère nouveau et affiné des feux, tout comme le design qui évolue entre pureté et style. Le volet de coffre, automatique, libère un espace correct pour les bagages, et l’ensemble invite au voyage.

Bienvenue à bord

Ceux qui ne sont pas séjourné à bord d’une BMW haut de gamme depuis longtemps seront surpris. D’abord par la taille et le nombre des écrans, mais aussi par le design de la planche de bord. Dans cette finition M-Sport, la qualité ne fait pas défaut. Seul reproche : l’ergonomie des commandes du système audio depuis le volant n’est pas pratique. Il faut basculer un petit bouton avec un arête centrale verticale vers la droite pour changer de chanson, ce qui force un peu le mouvement de la main. Pour les technophiles, on retiendra que cette fonctionnalité est aussi assurée par un geste à faire dans le vide, devant le système. Mais ça ne marche pas à tous les coups, a priori. Nous préfèrerons retenir que le niveau de confort est excellent, grâce à des sièges bien dimensionnés. L’environnement technique, comme la finition et la position de conduite invitent au voyage. Alors en route !

En route pour les 6 Heures de Spa-Francorchamps

Nous avons profité de cet essai pour nous rendre sur une manche du championnat du monde d’Endurance, dans lequel BMW est engagé à la fois en catégories Hypercar et GT3. Au départ du siège de la marque, en région parisienne, on remarque à peine le bruit du moteur. Avec un tel poids affiché (1 800 kg) et seulement 208 ch sous le capot, on s’attend par ailleurs à des performances assez ternes. Que nenni, le deux litres turbo est plutôt vivant, pas décoiffant, mais faisant suffisamment illusion pour se rendre agréable. La boîte automatique à 8 rapports fonctionne à-propos, et si on n’attend rien de sportif de cette version, on est bien servis. Comme toutes les nouvelles Série 5, la 520i est doté d’une fonction Boost, qui est censée donner le maximum de la puissance en ajustant les rapports, et ce pendant 10 secondes. Objectivement, elle ne sert à rien. Mieux vaut s’appliquer à conduire correctement cette grande voiture, dont les dimensions donnent quelques sueurs froides dans les centres-villes exigus.

L’autoroute est son jardin

Une fois sur le « grand ruban », direction le nord de la France puis la Belgique, on se cale à 130 km/h puis on attend. Rien ne se passe. Pour le passager arrière, c’est royal. A l’avant c’est moins drôle mais on se délecte de l’ambiance sonore particulièrement soignée, tout comme du confort de roulage. Les réglages sont parfaits pour ce genre d’utilisation. Les aides à la conduite ne sont pas trop intrusives et faciles à déconnecter, le cas échéant. La direction n’est pas la plus communicative, surtout pour une BMW, mais l’ensemble est cohérent. A bord, tout se fait dans la souplesse et incite à une conduite calme. En reprise, les 208 ch du moteur à essence sont suffisants, et on n’est jamais pris à court de puissance, toutes proportions gardées.

En arrivant dans les Ardennes belges, c’est un autre exercice qui attend notre Série 5. Car dans cet espace naturel, les virages sont légion. Nous nous sommes rappelés du caractère pataud de la 520d, dépourvue de la suspension pilotée. Mais ici les mouvements de caisse sont mieux contenus, et le dynamisme est davantage au rendez-vous. Rien de sportif, il y a davantage de tenue en virage et un dynamisme relatif. La conduite coulée reste néanmoins à préférer, d’autant que la boîte de vitesses comme le moteur ne sont pas calibrés pour être cravachés, même en mode Sport. Comme en centre-ville, les dimensions du modèle rendent l’exploitation difficile sur petite route, où il sera plus important de surveiller son environnement plutôt que d’essayer de faire un temps (bien entendu dans les limites de vitesse autorisées).

Autour du circuit de Spa-Francorchamps, dans un environnement champêtre, nous avons eu le loisir d’appréhender les limites de cette grande berline. Celle-ci est fort bien équilibrée dans le cadre d’une conduite responsable, et que ne joue jamais de mauvais tour. Utilisée à bon escient, elle offre un haut niveau de satisfaction. 

Le prix s’oublie, la qualité reste

Notre modèle d’essai est facturé 62 800 € hors options, et comportait pour 19 815 € d’équipements supplémentaires, autrement dit le prix d’un Dacia Duster neuf bien équipé. 82 615 €, c’est donc le prix de cette version d’entrée de gamme bien configurée, auquel il faut ajouter entre 300 € et 1 386 € de malus écologique et 2 000 € de malus au poids, ce qui porte la note à plus de 85 000 €… C’est cher ? Oui, très cher, même, pour une voiture à essence d’entrée de gamme et un quatre cylindres mild hybride de 208 ch. Mais acheter ce modèle, c’est aussi s’offrir une véritable limousine, qui sait faire oublier son moteur suffisant au quotidien, et qui propose un véritable cocon. Faire des longs trajets avec un tel niveau de technologie est assez rare dans l’automobile (ou alors dans des sphères tarifaires encore plus élevées), à condition d’avoir coché la case M-Sport qui apporte, entre autres, des suspensions pilotées (et autres spécificités). Ce pack nous a semblé incontournable, tout comme bon nombre d’autres options qui seront autant d’atouts à la revente. A noter, enfin, la qualité supérieure du système d’infodivertissement, qui a grandement agrémenté notre voyage.

Retrouvez le bilan de l’essai et la fiche technique en page suivante

Pages : 1 2