La nouvelle Renault Zoé peut-elle court-circuiter la Peugeot e-208 ?
Après avoir reçu une nouvelle batterie en 2016, la citadine 100% électrique de Renault, la Zoé, évolue en profondeur pour lui permettre de se battre à armes égales face à la concurrence grandissante. La citadine du losange vise la future Peugeot e-208.
Depuis son lancement en 2012, le best-seller électrique de Renault s’est écoulé à 40.000 exemplaires. Si ce chiffre peut paraître ridicule face à la Clio IV commercialisée la même année et vendue cent fois plus, ils sont à contextualiser dans un marché électrique qui émerge doucement. La modification des mentalités et des habitudes de consommation, dans un climat politique qui discrédite les moteurs thermiques encourage le passage à la voiture électrique.
Pour accompagner le changement, Renault se devait de revoir la copie de sa Zoé, dont l’ergonomie et l’allure générale ne renvoyaient pas une image suffisamment qualitative pour motiver les clients potentiels.
Mais Renault se contente d’un restylage plutôt que d’une toute nouvelle architecture : ce choix est un peu osé face à PSA qui étrenne un nouveau châssis. Esthétiquement, elle conserve donc son allure toute en rondeurs tout en modernisant son regard avec une fine signature lumineuse. Le bouclier inférieur reprend le dessin de la Clio V pour donner davantage d’assise au véhicule.
Plus accueillante et plus endurante
La réactualisation de la Zoé se remarque à l’intérieur avec une nouvelle planche de bord grandement inspirée de la Clio V essayée ici. Une grande tablette tactile est posée en format portrait au-dessus de la console centrale. Avec ces améliorations esthétiques, la Renault Zoé gagne en qualité perçue.
En définitive, le véhicule électrique devient enfin une voiture dotée des éléments de confort et de design que l’on a l’habitude de voir sur les modèles thermiques à l’image de la Nissan Leaf. Avec ces modifications, la Renault Zoé 2019 est prête pour se confronter aux Peugeot e-208 et Corsa-e.
Sur le papier, la compacte électrique du Losange annonce deux moteurs électriques : le client pourra choisir entre le bloc de 110 chevaux, ou celui de 135 chevaux. Tous deux ont une capacité de 52 kWh et une autonomie de 390 kilomètres WLTP.
Du côté des deux modèles PSA, le moteur électrique de 136 chevaux est combiné à une batterie de 50 kWh : l’autonomie affichée est de 340 kilomètres environ, en cycle WLTP. Si les autonomies sont quasi-similaires, il semble que le temps de recharge diffère grandement entre les deux modèles : nous en aurons le cœur net durant les premiers essais des véhicules. Le match des électriques tricolores est lancé !