Gamme Renault RS : laquelle choisir ?
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Twingo, Clio et Mégane ont deux lettres en commun. Devinez… bon, je vous aide : R et S. Pour Renault et Sport. Mais… tous les modèles ne se valent pas à mon sens et le plus simple, pour établir un classement, ce fut encore de les tester toutes les trois sur le circuit du Luc.
3ème : La Twingo RS
Pourquoi classer en dernier la petite puce de chez Renault ? Parce que si elle est idéale pour débuter, on a vite fait le tour. Avec son petit moteur 1.6 litre et ses 16 soupapes qui développe seulement 133 chevaux et 160 Nm de couple à 4 400 tr/mn, le châssis semble surdimensionné.
Ça freine bien (disques AV de 280 mm et AR de 240 mm), c’est rigoureux en terme de comportement (merci le châssis cup) mais à la remise des gaz, on est loin du grand frisson.
Pour 2012, une option inédite sur une petite sportive arrive, comme sur la grande soeur la Mégane : le R.S. Monitor, système de télémétrie embarqué, fonctionnel et ludique.
2ème : La Mégane RS
Alors là je sens que je vais recevoir des commentaires acides des Pro Mégane pendant que les Pro Clio, qui auront déjà à ce stade déduit le classement de leur préférée, seront plus amicaux. Je précise de suite : sur le circuit du Luc, j’ai pris plus de plaisir avec la Clio qu’avec la Mégane. Peut-être cela serait-il différent sur une piste plus grande comme Magny-Cours ou le Paul Ricard.
Pourtant cette Mégane RS « collection 2012 » comme disent les gens du marketing a progressé sur un point important : le bruit ! Lors d’un comparatif Mégane RS, Focus RS et Scirocco R, j’avouais ma préférence pour la seconde en raison, en partie, du bruit du 5 cylindres à l’accélération. Même si la Focus garde encore ma préférence (pour son look aussi !), il faut reconnaitre que la Mégane flatte plus les oreilles grâce à un silencieux plus ouvert et un « soundpipe » renforcé.
Pour ce qui est du gain de 15 chevaux et 20 Nm, il faut garder à l’esprit que cette cavalerie supplémentaire n’est disponible qu’à la condition d’enclencher le mode sport (ce qui influe aussi la sonorité à l’intérieur). On a alors les mêmes performances que la série limitée Trophy, une réponse à l’accélérateur plus franche et un ESP plus permissif. Le look aussi est revu : la lame F1 reçoit deux fois six LED et les phares avant adoptent un masque noir. Les jantes en 19 offrent une plus grande précision au moment de l’inscription car elles travaillent moins sur leur flanc que celles en 18 en raison de la taille plus basse des pneus.
Sur la piste du Luc, on retrouve avec plaisir le comportement précis de la Mégane RS. Alors, en quoi la Clio lui est-elle préférable ?
1ère : La Clio RS
Sur la piste du Luc, la petit RS est séduisante. Plus que la Mégane. Pourquoi ? Pour ceux raisons essentielles : son moteur de 2.0 litres, rageur à souhait, ne demande qu’à prendre des tours sans faiblir et avec une joie communicative.
La poussée est bien moins violente que sur la Mégane RS. Mais ce petit atmosphérique est parfaitement à l’aise dans cette petite caisse. Et c’est sur ce point que la Clio l’emporte aussi : agile et maniable, elle est plus facile à emmener. Bien enchâssé dans les sièges de notre version Cup, on fait corps avec la Clio.
La boite est agréable, le talon pointe se fait facilement… Bref, j’ai préféré la Clio (comme ce fut déjà le cas lors du comparatif avec la Corsa OPC…)
Texte et photos : Philippe HORTAIL