Fusion PSA-FCA : tout le monde gagnant ?
Les groupes PSA et FCA ont officialisé leur projet de fusion en milieu de semaine. Concrètement, cette alliance leur octroiera le titre de quatrième constructeur mondial.
Le trio de constructeurs mené par Toyota, Volkswagen et l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi sera donc rejoint par un un quatrième acteur avec la fusion des Groupes PSA et FCA. En effet, l’officialisation de la fusion des deux entités leur permettra de revendiquer près de 8,7 millions de véhicules vendus et un chiffre d’affaires avoisinant les 170 milliards d’euros.
Carlos Tavares briguera le poste de directeur général, tandis que John Elkann conservera la présidence de FCA. De cette grande alliance naît quelques interrogations qui concerneront notamment l’évolution des marques respectives et de leurs gammes, et, de facto, de l’emploi dans les différents sites industriels des deux groupes.
Echange de technologies contre des carnets d’adresses
Carlos Tavares, acteur du redressement de PSA et de l’incorportaion d’Opel au portefeuille du Groupe, se veut rassurant sur ces différentes thématiques. L’importance immédiate est, pour FCA, de bénéficier des innovations technologies de PSA en matières d’hybridation, de plateformes techniques, et donc d’électrification.
Ce sera donc l’occasion pour l’italien de développer son offre dans ce domaine au centre des préoccupations, notamment pour Alfa Roméo et Fiat dont le catalogue manque d’un renouvellement poussé.
Quant à PSA, cette alliance lui offrira la possibilité d’amortir plus rapidement ses investissements en matière d’hybride rechargeable et d’électrification. Mais ce sera surtout une manière d’étendre son réseau de distribution et d’acquérir l’expérience nécessaire pour lancer ses marques européennes aux Etats-Unis, notamment Peugeot.
Il est encore trop tôt pour savoir si l’on pourrait voir arriver des 3008 avec des moteurs essence issus des Dodge SRT, mais on a le droit de rêver. Le renouvellement imminent de la Fiat 500 pourrait être l’occasion de voir les premiers jalons d’une nouvelle ère pour les deux grands groupes, aux rangs resserrés afin de mieux aborder l’avenir de l’automobile et ses nouveaux enjeux sociétaux.