Ford Capri : le coupé c’est fini, place au SUV électrique

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Hervé Vilard avait raison, « Capri, c’est fini », du moins pour ce qui concerne le coupé iconique de Ford. Le nom revient donc dans la gamme, mais sous forme de SUV électrique. Et au vu des railleries sur internet et les réseaux sociaux à propos de cette réinterprétation du nom Capri, difficile de savoir si Ford a réussi son coup.

Pour Ford, Capri c’est fini, sous forme de coupé !

Les plus anciens (ou nostalgiques) ont en tête le coupé Ford Capri produit entre 1969 et 1986. Depuis, le nom n’était plus exploité par l’ovale bleu. Mais comme pour d’autres modèles, il réemploi les noms qui ont fait le succès de la marque. Et la demande du marché oblige Ford à en faire un crossover / SUV comme pour le retour de la Puma.

Pour ce retour, Ford s’appuie sur son partenaire technique, Volkswagen, puisqu’il s’agit d’un SUV électrique. Ainsi, le Capri 2024 est basé sur la plateforme MEB, ce qui en fait un cousin éloigné des VW ID.4 et ID.5. Ils partagent donc le même empattement de 2,77 m, mais les ressemblances s’arrêteront là. Alors qu’il s’agit désormais d’un SUV, Ford justifie par le design l’inspiration de la Capri. Ainsi, quelques éléments sont là pour essayer de nous faire penser au coupé d’origine duquel il veut être son héritier. En revanche, les mensurations n’ont rien à avoir avec 4,63m de long pour 1,87m de large et 1,63m de hauteur.

Une transformation inévitable

Extérieurement, une bande noire traverse la calandre comme le modèle originel. Les blocs optiques sont aussi composés de 4 feux ronds comme la Capri Mk1. Parmi les autres détails, il faut relever les ailes arrières saillantes, la vitre de custode de forme ovale ou encore l’arrière relevé comme pour imiter un aileron en queue de canard de la RS3100. Les feux arrière, eux, veulent nous rappeler la Mk3. En outre, ceux qui ne connaissent pas la Capri (disparue il y a 40 ans), le design fonctionne plutôt bien. Néanmoins, certains pourront faire un parallèle avec la Polestar 2 tant quelques lignes rappellent la berline surélevée suédoise. Comme le coupé, ce Capri propose une ligne de toit plongeante, les montants des vitres sont noirs pour accentuer l’effet.

À l’intérieur, on retrouve la plupart des éléments de l’Explorer, jusqu’à l’écran d’info-divertissement de 14,6 pouces. Il y a également le coffre secret et verrouillable situé derrière ce dernier. Autre détail amusant sur le volant, la branche du bas a deux trous percés comme la Capri RS2600. Du côté du chargement des bagages, 572 litres sont à disposition, c’est 23 de plus qu’un VW ID.5. Une fois la banquette rabattue, le volume augmente à 1 510 litres, c’est ici 51 de moins que son homologue Volkswagen.

Une version proposera la propulsion

Seul véritable héritage de la Capri, c’est la version de base qui proposera toujours la propulsion. La première version délivre ainsi 286 ch sur les roues arrière et abat le 0 à 100 km/h en 6″4. Sa batterie de 77 kWh lui permet d’avoir une autonomie de 627 km (WLTP). La deuxième version est une transmission intégrale avec 340 ch à la clef. Le 0 à 100 km/h s’effectue en 5″3 et la batterie de 79 kWh promet 592 km d’autonomie. La première batterie avec une charge rapide à 135 kW réclame 28 minutes pour passer de 10 à 80 % d’autonomie. Dans le deuxième cas, avec du 185 kW, il ne faudra que 26 minutes pour récupérer le même pourcentage.

Plus tard au quatrième trimestre, Ford proposera également une autre version à propulsion de 170 ch avec une batterie de 52 kWh. L’autonomie de celle-ci n’est pas encore annoncée, mais en comparaison de la VW ID.4 on peut s’attendre autour de 360 km. C’est ce modèle qui officiera comme entrée de gamme proposant le tarif le plus avantageux.

Tous les modèles disposent d’une climatisation bizone, de sièges chauffants à massage en 12 directions, de rétroviseurs extérieurs chauffants et rabattables. Les rétroviseurs projettent même l’image d’une Capri sur le sol. Pour accéder et démarrer le véhicule, cela se fait sans clé. Le modèle propose une version Premium qui ajoute un système audio B&O à 10 haut-parleurs et caisse de basses. Il met aussi à disposition un éclairage d’ambiance, des feux Matrix LED, un hayon mains-libres. On reconnait aussi les modèles Premium à leurs jantes de 19 et 20 pouces, bien que les versions puissent adopter les 21 pouces en option.

Un problème de nom de baptême ?

La Capri arrivera sur le marché en fin d’année 2024, mais l’Italie s’opposera-t-elle à son nom de baptême ? Car il y a eu un précédent en début d’année avec la nouvelle Alfa Romeo Milano. Le dernier petit SUV de la firme au trèfle dû rebaptiser son crossover car il utilisait le nom de la ville de Milan. L’état italien n’était pas en accord avec ce choix et ordonna au constructeur de changer le nom de véhicule. Ainsi, l’Alfa Romeo Milano devient le Junior. Quid de la Ford Capri ?

En attendant le modèle est attendu avec un prix d’appel à 46 400 € (afin de passer sous le radar du malus) et éligible au bonus de 4 000 €. Il s’agit évidemment du modèle de 170 ch, la deuxième version de 286 ch s’affichera à partir de 49 400 €, quant la version intégrale de 340 ch débutera dès 56 400 €. Les versions Premium seront facturées 3 600 € de plus, peu importe la motorisation choisie.

Les tarifs sont en moyenne moins chers que les équivalences chez Volkswagen, l’ID.5 Pro 286 ch est 1 100 € plus cher. Le SUV coupé Skoda Enyaq s’échange même pour 7 000 € de plus. C’est Cupra qui propose le modèle le plus accessible avec 286 ch, puisque le Tavascan s’affiche à 46 990 €.