Ferrari F80 : pur-sang italien de 1 200 ch

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Maranello dévoile aujourd’hui sa nouvelle supercar, la Ferrari F80. Au programme : un V6 hybride de 1 200 ch, produite à 799 exemplaires, mais déjà toutes vendues.

Texte : Gaël Angleviel / Images : Ferrari Spa.

Un V6 de 1 200 ch pour la Ferrari F80

On connait donc l’héritière de LaFerrari, la dernière hypercar de la firme du Cheval cabré. Dans son communiqué, Ferrari évoque sa dernière-née comme une supercar, mais étant donné la puissance on peut vraiment parler d’hypercar. Elle continue donc la lignée initiée par la mythique F40, la plus contestée F50, puis les deux dernières Enzo et LaFerrari. C’est donc sous le nom de baptême F80 que la nouvelle se présente en étant la plus puissante jamais produite par Maranello et ses 1 200 ch.

Elle vient donc chasser sur le territoire de la récente McLaren W1 dévoilée ces jours-ci. Le modèle britannique de Woking revendique 1 275 ch de son V8 4,0l hybride, il y aura donc match en perspective. D’ailleurs, la révélation de l’Italienne était programmée ce jeudi 17 octobre à 14h00, heure à laquelle McLaren a aussi publié un lien redirigeant vers sa W1.

Cette hypercar est facturée près de 3,6 millions d’euros, mais les 799 exemplaires sont déjà tous vendus. Elle sera moins exclusive que la McLaren W1, puisque l’anglaise ne compte que 399 unités.

Une F1 carrossée et homologuée pour la route

La cathédrale de cette Ferrari F80, c’est son V6 3,0l bi-turbo, capable d’envolées lyriques jusqu’à 9 200 tr/min. Il produit près de 300 ch / litre, soit 900 ch de son bloc thermique. Mais il est assisté de trois moteurs électriques pour sa partie hybride. Ainsi, sa puissance totale culmine à 1 200 ch. Ce bloc moteur reste cependant aussi léger que celui de la 296 GTB. Il voit également l’aide d’un système MGU-K qui récupère jusqu’à 95 ch.

La F80 intègre pour la première fois des « E-turbos ». Connectés à un système MGU-H inspiré de la F1, ils réduisent le lag et améliorent la réponse. Ce faisant, la F80 passe de 0 à 100 km/h en 2″15 et à 200 km/h en 5″75. Elle surpasse donc les McLaren W1 et Mercedes-AMG One. Sa vitesse maximale est de 350 km/h.

Un aérodynamisme actif pour exploiter la puissance au sol

Les différents modes offrent des niveaux de puissance variables, sélectionnables via l’eManettino au volant. Pas de mode 100 % électrique car la F80 n’est pas hybride rechargeable. Sa batterie de 2,3 kWh booste la puissance et permet de rouler lentement, moteur coupé, sur de courtes distances. Le mode Hybrid optimise l’efficacité. Les modes Performance et Qualify utilisent la fonction Boost Optimisation pour maximiser la puissance.

Pour passer la puissance au sol et qu’elle soit la plus efficace possible, elle possède un aérodynamisme actif. Gianmaria Fulgenzi, responsable du développement produit, explique que le soubassement s’inspire fortement des F1, utilisant de larges déflecteurs pour diriger l’air. L’avant présente un grand « S-Duct », inspiré de la 499P, pour canaliser l’air au-dessus de l’habitacle vers l’arrière. Le large bandeau noir à l’avant, similaire à celle de la 12Cilindri, dispose d’une lèvre supérieure pour diriger l’air vers l’aileron arrière.

L’aileron arrière actif ajuste sa hauteur et son angle pour maximiser l’appui et réduire la traînée. Grâce à un énorme diffuseur arrière, la voiture génère jusqu’à 590 kg d’appui. Au total, la F80 produit jusqu’à 1000 kg d’appui à 250 km/h, rivalisant avec la McLaren W1. Ferrari affirme que l’avant seul génère jusqu’à 460 kg d’appui, comparé aux 1200 kg d’une F1 à la même vitesse.

Un châssis taillé pour les performances extrêmes

La F80 mesure 4,84 m de long, 2,06 m de large et 1,13 m de haut, soit légèrement plus grande que la McLaren W1. Elle pèse 1525 kg (à sec), soit 125 kg de plus que la W1. Cependant, grâce à l’utilisation de matériaux légers comme la fibre de carbone, le titane et l’aluminium, elle pèse 60 kg de moins que la LaFerrari. Le châssis de la F80 est également 50 % plus rigide que celui de son prédécesseur. La cellule et le toit sont en fibre de carbone, tandis que les sous-châssis avant et arrière sont en aluminium. Le sous-châssis avant, creux, sert aussi de conduit de refroidissement pour les freins.

La suspension active de la F80 utilise quatre actionneurs de 48V. La conception en double triangle utilise des pièces imprimées en 3D. Fulgenzi explique que le centre de gravité de la F80 est plus bas, avec la majorité du poids au centre de la voiture, garantissant ainsi stabilité et équilibre en virage. La suspension active joue un rôle clé pour optimiser l’aérodynamisme.

Le design de la F80, conçu par Flavio Manzoni, s’inspire de la science-fiction et des vaisseaux spatiaux, avec un look futuriste et sans nostalgie. Cependant, l’influence de modèles emblématiques est présente, avec des arches de roues avant rappelant la F40 et l’Enzo, et un arrière évoquant la 330 P3. L’idée initiale d’en faire un monoplace a été abandonnée, mais l’habitacle reste centré sur le conducteur, avec une configuration ‘1+’. Le passager est placé de façon asymétrique, son siège étant intégré au châssis. La majorité des commandes sur le volant ovale et la console centrale sont physiques pour une utilisation simple en conduite.