Grand Prix de Monaco F1 : Neil Krisralam, le génie de la communication d’Amber Lounge

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Du haut de ses 23 ans, Neil Krisralam mérite d’entrer dans le Guinness Book des records. En mai dernier, lors des festivités Amber Lounge – en français « le Salon d’ambre » – du 73e Grand Prix F1 de Monaco, le jeune thaï-australien a établi un nouveau record en matière de retombées médias. Il est loin le temps où il fut le meilleur jeune tennisman d’Australie…

Sonia Irvine et son frère Eddie à Amber Lounge Monaco.

Sonia Irvine – fondatrice et présidente d’Amber Lounge – et son frère Eddie, l’ancien coéquipier de Michael Schumacher en F1 chez Ferrari.

Cela fait une bonne décennie que Sonia Irvine, sœur d’Eddie l’ancien coéquipier irlandais de Michael Schumacher chez Ferrari, m’informait des soirées Amber Lounge lors des Grands Prix F1, dont quatre étaient programmées cette année : après Monaco, ce fut Singapour, puis à la fin octobre c’est Mexico, et enfin à la fin novembre ce sera Abu Dhabi pour clore la saison de Formule Un.

En mai dernier, j’ai donc assisté au premier des si courus et sophistiqués rendez-vous Amber Lounge 2015 du Grand Prix de Monaco. Où les pilotes de F1 jouent les mannequins lors d’un défilé de mode qui précède la traditionnelle vente aux enchères de charité ; cette année il s’agissait de récolter des fonds pour la lutte contre l’autisme.

Au Méridien Beach Plaza, j’ai découvert à l’heure du coup de feu Neil Krisralam, l’homme des relations publiques de cette extraordinaire soirée inaugurale. Né le 28 mars 1992 en Thaïlande, Neil a grandi en Australie, à Sydney. Il a sûrement déjà eu plusieurs vies, dont une parmi les elfes, les fées et les bons génies de la Forêt de Brocéliande… Celle de Merlin l’enchanteur !

Neil Krisralam cet été sur les plages du Larvotto à Monaco, heureux aux commandes des Relations publiques d'Amber Lounge.

Neil Krisralam cet été sur la plage du Larvotto à Monaco. Un jeune loup heureux aux Relations publiques / Relations presse d’Amber Lounge.

Car ce rayonnant jeune homme évolue avec une diabolique efficacité dans l’un des milieux les plus concurrentiels de la planète, celui des Grands Prix F1. Aux côté de Sonia, fondatrice et patronne d’Amber Lounge, sa marge d’erreur est étroite pour ne pas dire inexistante. Neil Krisralam occupe ainsi une place unique dans le grand F1 circus.

J’étais sûr qu’il avait des choses à dire loin de la douce folie du Grand Prix de Monaco. Je l’ai donc retrouvé cet été sur les terres de ses exploits.

Neil, on ne débarque pas dans le « F1 circus » par magie. Quel est votre parcours ?
Neil Krisralam : « J’ai toujours aimé apprendre, et étudier ne m’a jamais posé de problème particulier. Je suis titulaire d’un Bachelor en Communication et en Journalisme acquis à l’Université de Nouvelle-Galles du Sud de Sydney et d’un Master Degree en management du luxe effectué à Monaco.

« J’ai travaillé dans de nombreuses entreprises dans le secteur du luxe et dans différents villes telles que Bangkok, Sydney, Londres, San Francisco, Shanghai et maintenant à Monaco. »

Vous travaillez dans le domaine des relations presse pour Amber Lounge. Il s’agit de ce que l’on appelle « The place to be » dans le domaine de la Formule 1. Comment êtes-vous arrivé là ?
N.K. : « Les RP d’Amber Lounge constituent ma principale occupation professionnelle depuis deux ans. L’ambre a une couleur unique, celle de la passion, elle correspond parfaitement à l’esprit qui anime Sonia Irvine, inventrice d’Amber Lounge voici treize ans ici même, et marquée dès sa première année par la présence de SAS le Prince Albert II de Monaco. C’était en 2003.

« Et je suis arrivé là par l’un de ces heureux hasards de la vie : je connaissais des responsables d’Amber Lounge, dont la jeune femme qui dirigeait le RP ; elle est tombée enceinte et me voilà en F1… Mais je ne conduis toujours pas. Les taximen et les chauffeurs professionnels font cela très bien, les pilotes aussi ! »

« Amber Lounge a déjà distribué quatre millions d’euros à des associations caritatives »

Amber Lounge met un point d’honneur à lier ses activités à des actions caritatives. Qu’en est-il exactement ?
N.K. : « Les RP d’Amber Lounge s’appuient sur deux axes majeurs traités avec le même sérieux et la même ambition par l’équipe de Sonia Irvine, j’aurais tendance à dire la même passion de l’excellence et du travail bien fait. Il y a d’un côté le business, source de profit sans lequel rien ne serait possible et de l’autre les actions caritatives.

« Parmi nos partenaires, dont beaucoup offrent régulièrement des cadeaux pour les ventes de charité,  figurent des constructeurs automobiles, des producteurs de champagne tels que Dom Pérignon et Veuve Clicquot. Au Mexique nous aurons pour la première fois un partenariat avec Heineken.

« Cette année, soit en venant y assister – nous avons accrédité 300 personnes – soit en utilisant le matériel transmis à distance par nos soins, plus de 700 médias ont couvert Amber Lounge Monaco F1.

« La BBC a effectué une retransmission en direct qui a réuni trois millions de téléspectateurs, et nous avons fourni des informations, des photos et des vidéos diffusées dans 40 pays. Au bout du compte, Amber Lounge Monaco F1 a eu six millions d’euros de retombées médiatiques, un record pour une manifestation privée en Principauté.

« La vente de charité Amber Lounge Monaco F1 était destinée à la lutte contre l’autisme, l’an passé elle avait été destinée à la recherche sur les maladies mentales ; les fonds récoltés ont approché les 350 000 €. Depuis 2006, Amber Lounge a distribué plus de quatre millions d’euros à des associations caritatives, principalement dédiées aux enfants. »

« A leur défilé de mode, les pilotes F1 sont très concentrés. Ils savent qu’ils agissent pour une bonne cause »

Marcus Ericsson au défilé de mode caritatif Amber Lounge du Grand Prix de Monaco 2015 pour la lutte contre l'autisme à l'Hôtel Méridien Beach Plaza, en mai dernier.

Marcus Ericsson au défilé de mode caritatif Amber Lounge du Grand Prix de Monaco 2015 pour la lutte contre l’autisme, à l’Hôtel Méridien Beach Plaza, en mai dernier.

Neil, vous semblez venu au monde pour faire de la communication. Qu’est-ce que cela représente pour vous de la faire chez Amber Lounge ?
N.K. : « Il y a tant de métiers et tant de choses à faire sur le thème de la communication. En ce qui me concerne, je suis heureux d’être derrière la scène et j’ai du plaisir à travailler dans un domaine glamour, mais c’est un vrai travail qui impose de longues et difficiles journées. Evidemment, il y a pire. Mais il faut absolument satisfaire tout le monde.

« Que veulent les partenaires, les invités, les journalistes, les célébrités ? Nous voulons et nous devons prendre soin de chacun, avec le sourire. Pour leur défilé de mode, qui précède la vente de charité, les pilotes F1 sont  très concentrés mais ils ne se prennent pas au sérieux.

« En revanche, parfois des « peoples » posent de petits problèmes… Les pilotes F1 savent qu’ils agissent pour une bonne cause. Dans les coulisses on s’amuse et on rit. J’aime bien Nico Rosberg et Lewis Hamilton, et parmi les nouveaux Roberto Merhi et Felipe Nasr. L’an passé j’avais été marqué par la gentillesse et le naturel de Jules Bianchi.»

« Intégrité, passion et succès sont les trois mots que je préfère »

Neil Krisralam au Port de Fontvieille, sous le Rocher de Monaco.

Neil Krisralam au Port de Fontvieille, sous le Rocher de Monaco.

Vous travaillez à Monaco où tout semble facile lorsqu’on vit dans le monde du luxe. Est-ce une réalité ?
N.K. : « C’est une réalité, parmi d’autres, car à Monaco il y a plus que le glamour. Tout le monde ici a une histoire. Vous devez travailler sans relâche vos relations tout en prenant soin de ne pas oublier vos amis. La Principauté est autant un lieu pour rêver que pour travailler.

« Néanmoins, défendre une marque ou un produit, promouvoir ou organiser un événement est aussi exigeant à Monaco qu’à New York, à Londres ou à Paris. La récompense, c’est réussir à atteindre ses objectifs. »

Pour vous, la réussite passe aussi par l’argent ?
N.K. : « Pas obstinément, mais chacun oeuvre pour au moins gagner sa vie dignement, non !? Si, en plus, on travaille beaucoup et si on a de la réussite on peut effectivement voir venir un peu plus d’argent…

« Ce que je trouve intéressant c’est de faire de nouvelles rencontres en travaillant. Si vous vous levez  chaque jour inpiré par votre travail c’est déjà bien.

« La passion, l’intégrité et le succès sont les trois mots que je préfère. Les relations humaines, l’honnêteté, la sincérité et le fait que les gens croient en vous sont aussi des bons carburants. »

« A l’élection de Miss Monde, je pensais voir de stupides jeunes femmes… »

Miss Univers, à Amber Lounge Singapour.

Miss Univers, à Amber Lounge Singapour.

L’hiver dernier, vous avez eu en charge les RP de l’élection de Miss Monde. Quel souvenir en gardez-vous ?
N.K. : « La finale de l’élection de Miss Monde à Londres, waouh, il faisait chaud pour un mois de décembre ! J’y ai rencontré 140 jeunes femmes venues des cinq continents : elles étaient belles et chics. De plus, comme le veut la tradition chacune défendait une noble cause.

« Miss Monde, ce sont les Jeux Olympiques de la beauté. Les concurrentes se lèvent à 5 heures du matin et vont se coucher le lendemain à 1h. Certaines vont devenir médecins ou avocates. Et dire que j’étais arrivé à Londres en pensant qu’elles étaient stupides… Comme quoi, il faut éviter les idées préconçues ! »

« Ma maman m’a  dit : garde toujours la tête haute et les pieds sur terre »

Neil et sa mère, Srivilai Buddacharoen, à Monaco.

Neil et sa mère, Srivilai Buddacharoen, à Monaco.

Neil, dites-moi ce dont vous auriez également aimé parler et à propos de quoi je ne vous ai pas questionné ?
N.K. : « Mmm… J’aimerais voyager plus et passer encore plus de temps avec ma famille, ma maman Srivilai Buddacharoen, mon frère Nicky et ma sœur Nisha.

« J’ai failli devenir tennisman professionnel : lorsque j’avais 12 ans, j’étais dans ma catégorie le N°1 en Australie ; mes parents ont dépensé beaucoup d’argent et ils m’ont poussé afin que je continue. Mais à 15 ans j’ai arrêté. Je n’ai aucun regret !

« La Thaïlande est un pays étonnant et la culture Thaï mérite d’être connue et reconnue. Le gros problème, c’est qu’il y a beaucoup de pauvereté, des difficultés d’accès à l’éducation et à la nourriture ; les enfants en sont les principales victimes.

« Venir de Thailande et travailler à Monaco, c’est être capable d’apprécier le moindre petit bonheur que m’offre la vie. J’aime les belles choses et j’en  connais la valeur, mais je ne suis pas matérialiste.

« J’ai gravé dans ma mémoire ce que ma maman m’a dit : « Garde toujours la tête haute et les pieds sur terre ». Grâce à elle, j’ai pris pour habitude de ne jamais regarder les gens d’en haut.

« Je vis à Cap-d’Ail, tout près de la mer. J’aime me lever avec le soleil et en souriant. J’aimerais fonder une famille, avoir deux ou trois enfants et leur apprendre la vie, garçons ou filles peu importe. Ma fille pourrait devenir Miss Monde ! »

Et si vous étiez magicien Neil ?
N.K. : « Magicien ! Moi ? (ndlr : Neil rit une fois encore de bon cœur). Bonne question. Si j’étais magicien, je nourrirais et je procurerais de l’eau potable à tous les êtres humains. Et tout le monde serait en bonne santé ! »

Neil Krisralam, un précieux petit diamant dans le monde de la communication des Grands Prix F1. D’Amber Lounge à l’élection de Miss Monde, sa capacité d’adaptation et sa puissance de travail impressionnent.

Lire en anglais : read in english. 

Lire aussi : présentation d’Amber Lounge 2015 sur RussianLifeInMonaco.com.

Charles-Bernard ADREANI

Photos : AMBER LOUNGE (Dave BENETT, Laurent CIAVALDINI, Shilton TAN)
& Charles-Bernard Adreani

Diaporama Amber Lounge F1, Monaco et Singapour