Essai Roadster Mazda MX-5 RF : auto plaisir, voiture à jouir !
L’essai de la nouvelle Mazda MX-5 RF First Edition m’a procuré bien des plaisirs sur tous les types de routes et même sur autoroute. Jusqu’à en jouir, le verbe qui convient parfaitement lorsque l’on tire une satisfaction de l’usage d’une chose. Il y avait d’ailleurs un certain temps qu’une voiture ne m’avait globalement séduit à ce point : design abouti et intelligence du système de toit en dur repliable, performances de cette bombinette de moins d’une tonne propulsée par 160 chevaux sans bride sur le cou, finitions très soignées, équipements de qualité, et facilité de conduite. Si l’on tient compte du rapport qualité(s)-prix, la concurrence peut s’accrocher !
Grand bien m’a pris d’essayer grandeur nature le roadster le plus vendu au monde, la quatrième génération de la Mazda MX-5 – version RF (Retractable fastback) à toit en dur repliable et en série exclusive limitée First Edition 121/150 -, lors d’un long road trip. Varié à l’extrême et superbement tracé, sur de belles routes provençales et du Parc National du Luberon, sinueuses à souhait et parfois très rapides.
Que ce soit tête au vent et en mode coupé, malgré le caractère parfois têtu du GPS intégré, j’ai pu apprécier l’ensemble des qualités de cette MX-5 RF, héritière de la mythique Miata née voici 28 ans. Une vraie voiture plaisir, dont on peut jouir en l’utilisant en conducteur paisible, voire en profitant de son dynamisme.
Moins d’une tonne, 160 chevaux, 215km/h, et une belle efficacité
A commencer par la douceur comportementale de la plus évoluée des MX-5, même si la rigidité du châssis et des suspensions sport Bilstein, ainsi que la précision de la direction (roues BBS de 17 pouces) et de la boîte de vitesses correctement étagée, permettent de vous propulser avec une belle efficacité dans un certain enthousiasme, d’un virage serré vers une enfilade et ainsi de suite.
Sans oublier de surveiller le gros compteur de vitesse, car ça pulse – jusqu’à 215km, en circuit cela va sans dire – autant dans les ascensions qu’ailleurs. Heureusement, les freins (quatre disques, ventilés à l’avant) sont à la hauteur du dynamisme de la bête.
On est confortablement installé dans les sièges sport en alcantara signés Recaro (chauffants), l’ergonomie et l’usage des commandes ne présentent pas de faille.
En mode coupé les bruits sont bien filtrés et l’on peut apprécier l’équipement Bose dont certains haut-parleurs sont intégrés aux sièges, la visibilité arrière est bonne.
En mode roadster, l’équipement anti-remous fait son office, et le volume du coffre (deux valises cabine) ne change pas. Sur la balance, la MX-5 RF accuse seulement 45kg de plus que la plus ancienne de ses aïeules, commercialisée en 1989.
Le toit « Retractable fastback » : très astucieux, et toujours esthétique
Très astucieux, sophistiqué et esthétique, le toit en dur repliable peut être actionné jusqu’à 10km/h : il s’ouvre ou se referme en 13 secondes, pour s’extraire ou disparaître derrière les sièges, hormis les montants arrière qui reprennent leur position. Le panneau de toit est proposé dans le ton carrosserie ou en version laquée noire Piano Black.
La gamme MX-5 est disponible en six coloris – Soul Red, Ceramic Métallisé, Arctic White, Crystal White Pearl, Blue Reflex, Jet Black -, et la RF First Edition en Machine Gray, tout comme les autres versions haut de gamme, hormis sur les versions à toit souple.
Moteur Skyactiv-G 2.0 : le « booster » de la MX-5 RF First Edition
Moteur Skyactiv-G 2.0 : 4 cylindres, 16 soupapes à injection directe d’essence, optimisé pour délivrer plus de couple dans les bas régimes.
Il dispose des systèmes Start & Stop « i-Stop », et d’une version allégée du système « i-ELOOP » de récupération de l’énergie à la décélération.
Puissance : 160 chevaux à 6000 tours/minute.
Couple : 200 newton/mètre à 4600 tr/min.
Consommation et émissions de CO2 selon les normes européennes : 6,6 litres/100km, CO2 154 g/km.
Transmission : aux roues arrières, boîte de vitesses manuelle Skyactiv-MT à six rapports associée aux système i-stop et i-ELOOP. Son carter en alliage assure une optimisation du débit d’huile, et les différentiel allégé réduit les pertes d’énergie. Plus qu’un moteur, un booster pour la mise sur orbite du plaisir de conduire.
Cette auto est une cure de jouvence à elle seule !
Si vous vous demandez quelle image vous véhiculerez en vous installant au volant ou en passager/passagère d’une Mazda MX-5, sachez que le coeur de cible des propriétaires se situe entre 20 et 44 ans, soit 32 ans si mes calculs sont bons, et qu’il est composé à 60% d’hommes… Est-il nécessaire d’ajouter que 40% sont des femmes ? On peut donc dire que cette auto est une cure de jouvence à elle seule !
Pour acquérir une MX-5 RF chez l’un des 105 concessionnaires tricolores Mazda, dans l’une des versions motorisée soit par le 1.5 Skyactiv-G (131 chevaux), ou le 2.0 Skyactiv-G (160 chevaux) également disponible en boîte automatique, il vous faudra patienter jusqu’au solstice d’été.
Philippe Geffroy : « Objectif France, 20.000 ventes en 2020»
Philippe Geffroy, l’heureux président de Mazda Automobiles France, était présent à ces tests, lors desquels il a souligné les qualités de la belle et évoqué l’actualité de la marque dans l’Hexagone et à l’international : « La Mazda MX-5 RF est un vrai coupé targa qui garde sa ligne. Technologie, vitesse et modernité font partie des qualités de cette quatrième génération de la MX-5.
« La progression des ventes de Mazda en France entre 2012 et 2016 a permis de passer de 5100 à 10320 unités, avec un gain de 22,6 % entre 2015 et 2016, et notre objectif est de 20.000 voitures en 2020. En Europe, le compteur des ventes de CX-3n CX-5 et MX-5 est est passé de 127.000 à 238.000.
« Notre nouvelle campagne, #DriveTogether, accompagnera le lancement des millésimes 2017 et Mazda2, du CX-3, et du nouveau CX-5. »
J’aurais pu terminer ce reportage sur ce joli slogan « Drive Together » préférable à drive against the others – je pense surtout à la cohabitation entre caisseux et motards -, mais non, car je viens de retrouver un sondage sur les cabriolets réalisé par le site d’annonces Vivastreet. Les sondages ? Ah, les sondages…
Le drôle de sondage Vivastreet à propos des cabriolets
A en croire Vivastreet, les résultats d’un sondage mené sur le thème des cabriolets en 2015, « confirmaient l’image vétuste et dépassée de cette voiture de légende». Et Cédric Brochier, Directeur France, de commenter et de conclure en se contredisant joyeusement : « (…) le cabriolet possédait une véritable attractivité (…) il faisait rêver (…) Par exemple, à l’occasion des élections de la plus belle voiture 2014, c’est la Jaguar XE, une berline sportive, qui a fait l’unanimité, suivie de la Mazda MX-5.»
La Mazda MX-5 en deuxième position ? Mais c’est un cabriolet, un coupé-cabriolet, un roadster… Le vote aurait donc contredit la conclusion du sondage Vivastreet « vétuste et dépassé » ? Nooon ? Ouiii !
Bizarre, vous avez dit bizarre… Car dans la foulée, la Mazda MX-5 a été doublement élue « Voiture mondiale de l’année 2016 » avant de devenir détentrice du titre de « Design automobile mondial de l’année 2016 ». Si mes chiffres sont à jour, elle a même déjà été vendue à plus d’un million d’unités, et ce n’est pas fini. Qui plus est, désormais les cabriolets anciens et autres youngtimers se vendent comme des petits pains. Quant aux modernes cabrios et autres coupés-cabriolets… Bref. Il faudrait, peut-être, faire un sondage.
La Mazda MX-5 RF, version série limitée First Edition, s’affiche à 37.750€ – soit 2500€ de plus que la version à capote souple – au sommet d’une gamme qui démarre à 27.800€. En face, il y a une dizaine de modèles concurrents, dont les prix vont de 28.800€ à 55.810€.
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Charles-Bernard ADREANI
@CBAdreani
Photos : CBA et Mazda
Vidéos Mazda MX-5 RF @CBAdreani Full Throttle
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Le diaporama Agenda-Automobile.com de la Mazda MX-5 RF