Essai Renault Kadjar 130 dCi 4X4 : enfin !
« Dans la famille Renault, je demande le crossover du segment C ». Jusqu’à présent, la réponse était « pioche » et on achetait un Qashqai ou un Tiguan. Mais la donne vient de changer avec l’arrivée de Kadjar.
Renault explore un nouveau segment
Captur avait ouvert la voie. Kadjar la prolonge (il sera vendu en Chine en 2016) et Koleos, qui se positionnera au-dessus du dernier né, le fera aussi. Mais ils le font avec un certain retard sur la concurrence. Mieux vaut tard que jamais et l’ambition affichée est d’aller chercher le 3008 de Peugeot, leader du segment. Pour mener à bien cette nouvelle aventure, Renault mise sur un design plaisant, avec une face avant que l’on commence à bien connaître (et qui permet de dire, au premier coup d’oeil, que l’on est face à une Renault). Le Kadjar reçoit la nouvelle signature lumineuse en forme de « C » que l’on a découvert il y peu sur sur le nouvel Espace (voir essai Renault Espace).
De profil ou de 3/4 avant, on remarque que les flancs sont creusés et que les ailes s’offrent un volume qui donne un côté musculaire, bien dans l’esprit d’un SUV. Cette sensation est renforcée par les dimensions : 4,45 mètres de longueur, 1,84 m de largeur mais seulement 1,60 m de haut. Avec une garde au sol de 200 mm, il est possible de rouler sur des chemins en terre en mauvais état dans un confort étonnant. Mais une berline ou un coupé peut aussi le faire…
[nextpage title= »Dans l’habitacle »]
A bord du Renault Kadjar
A l’ouverture du véhicule, le tableau de bord bénéficie d’une animation visuelle et sonore et l’écran TFT (dont on peut choisir l’affichage) dessine la face avant du Renault KADJAR dont les phares s’allument. Bienvenue à bord de Kadjar. L’intérieur du Kadjar présente une des meilleures finitions vue ces dernières années chez Renault. Mais il faut prendre en compte une sorte de ligne de flottaison qui se situe à mi-hauteur de l’habitacle. Au dessus, on apprécie des plastiques moussés, des ajustements précis et des revêtements agréables au touché. En dessous, on découvre des plastiques durs, sensibles aux rayures, qui dénotent. Allez, encore un petit effort Monsieur Qualité, on est sur le bon chemin.
Pour la modularité, on peut compter sur des poignées situées dans le coffre pour déverrouiller 1/3-2/3 les banquettes qui se rabattent toutes seules. Mais il n’est pas possible de le faire à partir de la tablette R-Link, comme sur l’Espace. Le siège passager avant peut être positionné en tablette ce qui permet d’embarquer des objets de plus de 2,5 mètres de longueur. Avec 527 litres de contenance, banquettes en place, le Kadjar embarquera sans soucis les bagages d’une famille de 4 personnes. Et si vous avez besoin de plus, vous pouvez toujours choisir en option le dispositif d’attelage escamotable grâce à un bouton situé dans le coffre. Une fois installé à l’arrière, on dispose d’un bel espace pour les jambes et d’une assise confortable.
Le système R-Link 2 a bien évolué et devient nettement plus agréable que les premières moutures. Mais il est agaçant, pour passer d’un MP3 à la radio, de devoir faire 4 à 5 manipulations. Le design prend ici le pas sur la fonction et ce ne sont pas quelques boutons servant de raccourcis pour accéder aux fonctions de base (navigation, téléphone, radio…) qui auraient enlaidi le tableau de bord.
[nextpage title= »Sur la route »]
Sur la route
Nous avons pris le volant d’un Kadjar dCi 130 4X4 en version édition one (série limitée pour le lancement) qui se caractérise par des protections avant et arrière teintés en Gris Minéral, des jantes en alliage 19 pouces, une sellerie mixte simili-cuir / tissu etc. Disponible sur les versions à 2 et 4 roues motrices, ce moteur diesel 16 soupapes affiche une puissance de 130 ch pour une cylindrée de 1 598 cm3. Il est associé à une boîte manuelle à 6 rapports. Le couple de 320 Nm, (dont 80 % sont disponibles dès 1 500 tr/min) assure des accélérations correctes : 0-100 km/h en 10,5 secondes et 1000 mètres départ arrêté en 32,5 secondes. Pour des performances plus sportives, on vous conseille d’attendre l’arrivée d’une version plus puissante qui permettra d’aller, en prime, chasser sur les plates-bandes des marques premium car pour le moment, il n’y a pas de match… Pour le CO2, Renault annonce 129 g/km et donc aucun malus.
Le comportement dynamique du Kadjar n’appelle pas de reproche. Même avec les jantes de 19 pouces, le SUV de Renault reste confortable et précis quand on le brusque un peu. Il ne s’accommodera pas d’une conduite sportive mais ce n’est pas sa vocation.
Enfin, le système de transmission 4 roues motrices ALL MODE 4×4-i (seulement disponible avec le dCI 130) utilise un bouton rotatif qui donne accès à trois modes :
Le premier (« Lock ») permet de choisir un verrouillage électroniquement de la transmission en quatre roues motrices. De fait, la puissance est répartie en parts égales entre l’avant et l’arrière et permet d’évoluer sur des surfaces accidentées ou à faible adhérence (neige, boue, terre, sable) et à vitesse réduite (jusqu’à 40km/h.)
Le second s’occupe de tout (« Auto ») et répartit le couple entre trains avant et arrière en fonction des conditions d’adhérence. Si tout va bien, il passe couple seulement sur le train avant. S’il détecte une perte d’adhérence, il peut transférer jusqu’à 50% sur l’arrière.
Le troisième (« 2WD ») ne se sert que des roues avant.
Le tableau de bord affiche en temps réel le pourcentage de couple transmis entre l’avant et l’arrière. Ce sytème se montre réactif comme nous avons le constater lors de fortes accélérations dans le sable par exemple.
[nextpage title= »L’Avis de Sport-Cars et photos »]
Notre Avis et la galerie photos
Pour un premier essai, c’est une réussite. Renault dote le Kadjar des qualités essentielles pour réussir sur son segment. Certains plastiques et des moteurs pas assez puissants l’empêche de viser plus haut. Dommage, il en a les moyens.
On a aimé
– La ligne
– Le confort
On a moins aimé
– Certaines détails de finition
– Les moteurs un peu justes
Photos
[nextpage title= »Fiche technique et tarifs »]