Essai Porsche Caymans S PDK
Et de trois ! C’est la troisième génération du Cayman, ce petit coupé (très) sportif. Il est le « monsieur Plus » de la gamme car, selon Porsche, il est « plus léger, plus élancé et plus agile ». Notre conscience professionnelle nous a obligés à vérifier cela…
Ligne : Le Cayman s’affirme
Au premier regard, le Cayman trahit sa source d’inspiration avec des clins d’œil appuyés à la Carrera GT. Il y a pire ! Les phares, les prises d’air latérales, l’arrière… la filiation avec cette prestigieuse aînée est flagrante et cela permet de donner un côté plus massif et plus affirmé, dans l’esprit de ce que nous avions constaté avec le Boxster essayé ici.
L’empattement allongé, la réduction des porte à faux avant et arrière et les jantes de grande taille (18, 19 voire 20 pouces) participent à cette perception d’ensemble. Le dessin des feux arrière, avec l’intégration de la forme de l’aileron dans les feux est particulièrement réussie et ce dernier, qui se déploie plus haut, ressemble enfin à…un aileron !
Poids : le Cayman fait attention
En ayant recours à une construction allégée à base d’aluminium-acier, Porsche a gagné 47 kg sur la coque seule. Ne vous réjouissez pas trop vite : l’arrivée de nouveaux équipements et les grandes jantes avalent une partie de ce gain..
A équipement équivalent, on gagne quand même 30 kilos. « Ce n’est pas énorme » direz-vous. Certes, mais après des années d’embonpoint pour des raisons de sécurité et d’augmentation de taille, ne boudons pas notre plaisir !
Avec 44% d’aluminium que l’on retrouve sur la partie avant, le plancher, la partie arrière, les portes et le capot des deux coffres, on assiste au déploiement d’un matériau noble qui était plus l’apanage de Audi. Au final, la balance officielle affiche 1350 kg selon la norme DIN.
Vie a bord : esprit de GT
Le design intérieur se rapproche de celui de la 911 qui lui même s’inspire de la Carrera GT. Décidément, c’est avec le recul que l’on mesure mieux l’impact de cette supercar sur la gamme ! Par rapport à l’ancienne version, on note l’arrivée d’équipement que l’on trouverait plus sur une GT que sur un petit coupe sportif.
Le système audio haut de gamme signé Burmester offre un son de tout premier plan mais le puriste saura préférer celui du moteur ! Notre version d’essai n’était pas équipée de l’échappement sport mais grondait déjà très bien !
Au rayon des options on trouve aussi le régulateur de vitesse adaptatif Adaptive Cruise Control (ACC) et le système d’accès sans clé Entry & Drive. Partisan du « une fonction = un bouton » (comme Opel), Porsche propose un tableau de bord bien rempli. Cependant les fonctions et réglages importants sont tous regroupés par ensembles logiques sur la console centrale. Les touches donnent accès aux fonctions de manière rapide et intuitive.
Il est normal de donner une « mention spéciale » au nouvel ensemble de combinés qui accueille un écran multifonctions VGA de 4,6 pouces haute résolution dans l’instrument de droite. C’est bien vu car il permet d’afficher eles indications du GPS et les informations de l’ordinateur de bord. La qualité de finition est de haut niveau et donne l’impression que le temps et l’usure qui en découle n’auront pas trop de prise ! Les sièges enveloppent bien le corps et maintiennent bien mes petits bourrelets naissants…
Enfin, bonne nouvelle pour ceux qui partent en vacances avec leur Cayman : les deux coffres vous permettront d’embarquer vos bagages avec 150 litres disponibles à l’avant et 275 à l’arrière, soit 15 litres de plus qu’à l’ancienne version.
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Action
C’est bien gentil toute cette présentation, mais on n’est pas venus là pour contempler le Cayman S type 981 ! Alors place à l’action, au spectacle et aux sensations… Car on a droit à tout ça grâce aux 6 cylindres à plat qui « cubent » 3 436 cm3 et délivrent 325 chevaux à 7 400 tr/mn.
Commençons par un truc que je trouve génial : la boîte PDK à 7 rapports. Mains sur le volant, on change de rapport en une fraction de seconde sans déstabiliser la voiture tout en restant concentré sur la trajectoire. La signature sonore de l’échappement permet de percevoir le passage de la vitesse supérieure et le petit coup de gaz qui s’amplifie en mode sport est tout simplement addictif.
Ce dernier (un petit bouton sur la console centrale ) change beaucoup de choses… Une fois enclenché, la gestion électronique du moteur le rend plus vif quand on le sollicite. Le rapport supérieur n’est pas passé si le conducteur ne donne pas l’ordre ce qui permet de s adonner aux plaisirs de la glisse…
Option utile au conducteur sportif, le pack Sport Chrono couplé a la boite PDK et à la touche SportPlus avec fonction Launch Control, permet de faire des départs « canon » ! Bon, ca c’est pratique pour faire du run mais ce qui nous intéresse le plus ce sont les paliers de boîte dynamiques inclus qui modifient leur rigidité et l’intensité d’amortissement en fonc tion de la situation. Avec un réglage dur des paliers, par exemple à l’inscription en courbe ou lors d’une succession de virages alternés, le retard d’impulsion de puissance en raison de l’inertie des masses de la chaîne cinématique est fortement réduit et la poussée de l’arrière est minimisée. Dans l’esprit des voitures de compétition, où le groupe propulseur est vissé à la carrosserie, ce réglage permet un comportement routier plus stable et plus précis.
Conclusion essai Cayman S PDK
Je n’ai pas eu le plaisir de tester l’ancienne version du Cayman. Mais ce que j’en ai vu m’a séduit. Un bel outil efficace et affuté qui sait tout faire et changer de visage selon l’humeur du conducteur / pilote.
Performances :
V max : 281 km/h
0-100 km/h : 4.7 s
0-160 km/h : 10.5 s
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J’ai aimé
La ligne
La finition
Les performances et les sensations.
J’ai moins aimé
Les prix (à partir de 63 904 euros…)
Texte et photos : Philippe HORTAIL
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