Essai Opel Insignia GSi : elle mise sur son châssis sportif et son équipement

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GSI est de retour avec la nouvelle Opel Insignia. Pour beaucoup de passionnés de voitures cette appellation représente une époque révolue de liberté et de conduite sportive. Quoi qu’il en soit, avec sa berline et son break Insigna GSI, Opel, passé sous pavillon PSA depuis peu, tente de renouer avec la passé.

Tout l’inverse des GSI que nous avons connues

Haaaaaa les Opel Manta, Corsa et Kadett GSI des années 80 !
Pour avoir conduit la dernière citée en version 150 chevaux, je garde une souvenir mitigé de cette auto : le moteur quatre cylindres 2 litres atmosphérique, était un régal. Rageur et pas avare de sensations, il propulsait la compacte de l’époque à 220 km/h.  Mais il y avait un petit souci : le châssis ne suivait pas, la motricité était une vue de l’esprit, et la 309 GTI 16 vous tournait autour sur un circuit.

La dernière née des Opel GSI est a l’opposé : elle a un châssis incroyable, une motricité au top (merci la transmission intégrale) mais un moteur pas très excitant que ce soit en diesel – que nous avons testé – ou en essence, aux dires de confrères plutôt crédibles.

1988 Opel Kadett GSi 16V

Un châssis aux petits oignons

Le travail des ingénieurs et des pilotes qui ont mis au point l’Insignia GSI est d’un très haut niveau. On peut comparer le résultat à la référence actuelle de la catégorie, l’Alfa Romeo Giulia. Et je trouve même qu’on est un poil au dessus grâce à une vivacité supérieure. Qui aurait pu croire un jour qu’on écrirait cela d’une Opel, même si l’Astra OPC – testée ici – nous avait déjà emballés.

Essayée sur les petites routes qui entourent les Baux de Provence et sur la piste d’essais Michelin de Fontange à Salon de Provence, l’Opel Insignia GSI a révélé tout son potentiel.
Les freins Brembo à 4 pistons se sont montrés endurants pendant des kilomètres menés à rythme très sportif et sans leur faire de cadeau. D’un virage à l’autre, l’allemande elle plonge à la corde avec envie, reste neutre dans son comportement et il faut vraiment la brusquer pour qu’elle commence à survirer. Mais dans ce cas, si on a opté pour le mode « Compétition » dans les paramètres de conduite, elle se rattrape facilement. Le grip est tellement important qu’on passe en courbes à des vitesses surprenantes pour une simple berline. Mais attention aux excès de confiance car, si on sort de la route à une certaine vitesse, on se fait aussi plus mal !

Le moteur et la boîte manquent de réactivité

Dommage que tout le travail fourni par l’équipe du développement châssis ne soit pas autant récompensé par le moteur et la boîte de vitesses. La version diesel de l’Opel Insignia GSI que nous avons testée fait de son mieux, mais je dois très égoïstement avouer qu’elle n’est pas compatible avec ma perception du plaisir de conduire…

La boîte de vitesses automatique à 8 rapports avec commandes au volant manque de réactivité et de rapidité. Quand on accélère franchement pour se lancer ou en sortie de courbe, elle prend son temps… Le diesel développe 210 chevaux et 480 Nm de couple dès 1 500 tours minute. Avec un poids de 1 772 kilos à vide avec un conducteur, il fait ce qu’il peut… Le 0 à 100 km/h demande 7,9 secondes, soit un dixième de mieux que la Kadett GSI de 150 chevaux ! La vitesse de pointe est de 233 km/h.

Opel Insignia GSI – Photo constructeur

A bord de l’Opel Insignia GSI

L’Opel Insignia GSI prouve que l’on peut avoir un châssis sportif qui reste suffisamment confortable pour une utilisation quotidienne et familiale. Les équipements de la version GSI sont nombreux : sièges sport très enveloppants,  chauffants et ventilés (massant pour le conducteur), éclairage matriciel à LED, caméra frontale avec détection des piétons et freinage d’urgence automatique, aide au maintien dans les voies (pas trop convaincu par le système…), assistant personnel Opel OnStar, GPS, Apple CarPlay etc. Rien ne manque à l’appel !

Conclusion

Avec cette nouvelle GSI, Opel renoue avec un blason que l’on pensait perdu. L’effort est louable mais reste perfectible. Encore quelques progrès et ce sera très bien. Toutefois, grâce à nos gentils représentants du peuple, il vous faudra vous acquitter d’un malus de 10 500 euros en plus des 47 180 euros du prix de départ de la version diesel qui émet 186 g de CO2 au kilomètre.

Quid d’OPC ?

Selon nos informations, OPC ne disparaît pas. Mais il n’est impossible que Opel opte, comme la fait BMW par exemple, pour deux niveaux de gamme sportive, GSI étant un cran en dessous d’OPC. Dossier à suivre donc…

On a aimé
Le châssis
La qualité de finition
La ligne

On a moins aimé
La boite trop lente
Le poids
Les émissions de CO2 et le malus qui va avec.

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Texte : Philippe HORTAIL
Photos : P.H. et Opel
Vidéos : C.-B.A.

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