Essai Nissan Qashqai : prime au confort…
Essai Nissan QASHQAI / Après 15 années de carrière et 330 000 ventes en France, Nissan dote le Qashqai d’un nouveau design, d’une nouvelle plateforme et de nouvelles motorisations… Mais tout cela parviendra-t-il à vous faire craquer pour le nouveau venu ?
Nouvelle plateforme forme plus légère.
Nissan annonce que le nouveau châssis est plus rigide que l’ancien de 48% et que la structure est allégée de 60 kilos. Ce gain permet l’intégration de système d’hybridation (qui pèse 22 kilos) sans trop pénaliser le nouveau Qashqai. Le nouveau venu annonce un poids en ordre de marche compris entre 1404 (Mild hybride 140 ch) et 1532 kilos (Mild Hybrid 4×4 158 chevaux). Le recours à un capot, des portes et des ailes en aluminum permet aussi de contenir le poids final. L’ancienne version s’affichait entre 1350 (1.2 DIG-T 115ch Acenta) et 1655 kilos (1.7 dCi 150ch Tekna+ Intelligent 4×4 Xtronic).
Nouveau design pour le Qashqai
Le Qashqai a été dessiné en Europe. Les designers ont voulu lui offrir une « allure plus musculeuse et plus expressive ». Il y a un air de famille avec l’Ariya (voir ici), le crossover 100% électrique de Nissan. La nouvelle calandre en V, le toit flottant, la petite inscription Qashqai sur les ailes avant, participent à moderniser le dernier né du constructeur japonais.
Grâce à la technologie des phares matriciel full LED, les designers ont pu mettre en oeuvre des phares très minces. Les feux de jour sont en forme de boomerang. On note l’apparition de prises d’air très fine, verticales, qui canalisent le flux vers les roues avant. Les amateurs de look, pourront opter pour des jantes en 20 pouce (19 par le passé). C’est très joli mais encore moins compatible avec un usage tous chemins…
Plus long de 31 mn, le Qashqai fait bénéficier à ses occupants d’un peu plus d’espace à bord grâce un empattement, une hauteur et une largeur accrus (+19 mn, + 35 mn + 29mn).
Un seul moteur pour le moment
En attendant la transmission e-power (dont la batterie ne se recharge pas sur une borne mais grâce à un générateur thermique 3 cylindres) une seule motorisation est disponible. Il s’agit d’un 1,3 litre essence qui affiche 140 ou 158 chevaux selon la version. C’est cette dernière que nous avons testée. Malgré l’hybridation légère, ce petit moteur fait ce qu’il peut pour mouvoir les plus de 1,5 tonnes du Qashqai. Il faudra adopter une conduite empreinte de patience pour passer de 0 à 100 km/h en… 10 secondes. Très creux en dessous de 2 000 tr/mn, il nécessite, pour toute relance, de solliciter la transmission automatique qui tombera un, deux voire trois rapports pour vous offrir de quoi dépasser ou vous relancer avec un peu de dignité sur l’autoroute. Du coup, la consommation s’en ressent très vite… Nous avons réalisé la première boucle d’essai avec un roulage soutenu sur autoroute et à l’arrivée, l’ordinateur de bord indiquait un joli 10l/100 km. La seconde boucle, avec une conduite plus en rapport avec le caractère de l’auto, indiquait 7,2 litres. Nissan annonce entre 155 et 159 grammes de CO2 au kilomètre, soit un malus entre 983 et 1386 euros.
Plus de confort à bord
C’est le grand changement avec l’ancienne version. Le nouveau Qashqai se veut plus confortable, au détriment de la gestion de la prise de roulis. Il m’est aussi apparu plus silencieux et mieux fini, surtout dans cette version haut de gamme disposant d’un bel intérieur cuir et du toit panoramique.
Le système d’info-divertissement progresse beaucoup. A ce sujet, et ce n’est pas seulement le fait de Nissan, on assiste à l’arrivée de nouveaux SUV dont la gamme de moteur se réduit comme peau de chagrin contrairement aux services connectés. Ces derniers, pour le Qashqai, permettent d’avoir le Wi-Fi à bord pour jusqu’à sept appareils, les services de NissanConnect et une application dédiée qui permet de surveiller le véhicule et d’interagir avec lui. L’écran central offre une diagonale de 9 pouces, une meilleure résolution et compatible avec Android Auto et Apple CarPlay sans fil.
Sous ses yeux, le conducteur découvre un combiné d’instruments sous la forme d’un écran TFT haute définition de 12,3 pouces. Grâce à cette technologie, vous pourrez choisir plusieurs configurations : informations de navigation, de divertissement, de trafic, du véhicule, le tout contrôlé à partir d’une molette sur le nouveau volant.
Le HUD (Head Up Display ou affichage tête haute), qui projette des informations sur le pare-brise, mesure 10,8 pouces et offre la plus grande taille d’image du segment. On y retrouve les indications de navigation, les aides à la conduite et les informations routières. On dispose aussi d’un chargeur de smartphone à induction de 15W.
Le festival de technologie (on se se demande comment on faisait avant…) continue avec les fonctionnalités Home-to-Car Google Assistant et Amazon Alexa. Cela vous permet, en autres choses, d’envoyer votre destination au GPS du QASHQAI en parlant à son assistant vocal.
Une application pour le Qashqai
Enfin, et on en restera là pour cet article, Nissan vous propose son application pour smartphone NissanConnect Services qui permet de faire mumuse à distance : on peut faire « pouet pouet » avec le Klaxon, verrouiller et déverrouiller des portes à distance… L’historique et l’analyse de la conduite sont également disponibles via l’application. Le Stolen Vehicle Tracking sera également introduit sur le nouveau Nissan QASHQAI ultérieurement. Ce système assurera un contact 24h/24 et 7j/7 avec un service clients, donnant la possibilité de notifier automatiquement un vol via l’application pour smartphone NissanConnect Services, permettant ainsi le suivi du véhicule et sa récupération. Ca, pour le coup, c’est une très bonne idée !
Avis essai Nissan Qashqai
Le nouveau Qashqai est plus à vivre qu’à conduire. Son moteur est juste suffisant en terme de performances. Mais sa ligne, son confort et sa technologie embarquée devraient vous séduire. La gamme commence à 28 990 euros TTC (140 chevaux en finition Visia).
Texte et photos : P. HORTAIL