Essai Nissan Juke Nismo : Le petit Godzilla

BMW i5 : Demandez une offre !

Sportif mais pas trop, le Nissan Juke Nismo adopte un plumage qui ne se rapporte pas vraiment à son ramage. Sport-cars.fr a eu l’occasion de s’en rendre compte en testant ce petit crossover bodybuildée sur le circuit urbain de Pau et sur les routes de la campagne gersoise. Verdict.

nissan-juke-nismo-5

Nismo jusqu’au bout du capot, le Juke n’a pas mégoté sur le look et les équipements sportifs pour mettre en avant ce label qui fait enfin son apparition en Europe. Premier d’une future lignée de Nissan sportives, le petit crossover urbain adopte un style « grande gueule » plutôt réussi à condition d’apprécier le design de base de l’auto. Car on le sait bien, depuis sa sortie il y a presque trois ans, le Juke, on l’adore ou on le déteste. Mais ce qui est sûr, c’est qu’il ne laisse jamais indifférent.

nissan-juke-nismo-7En piste à Pau

C’est donc à l’occasion du dernier Grand Prix de Pau que nous avons eu la chance d’essayer le récent Juke Nismo sur ce tracé piégeux à souhait. Prenant la piste pour une série de 6 tours entre deux courses officielles, notre crossover japonais a montré quelques belles qualités. L’entrée en virage s’est montrée très précise sur ce circuit sinueux où chaque centimètre compte. La sortie de courbe était en revanche plus laborieuse notamment au moment de la remise des gaz. Il faut dire que nous avions en main la version traction avant et non le modèle 4 roues motrices. Néanmoins, le petit crossover Nissan a fait preuve d’un tempérament assez amusant pour qui souhaite s’amuser de temps en temps sur circuit sans chercher le chrono à tout prix.

Les freins manquent un peu de mordant et d’endurance mais, les suspensions durcies, le châssis rigidifé de 10% et la direction recalibrée permettent d’attaquer assez fort les virages sans craindre la mauvaise surprise. Mais là où nous avons finalement ressenti le plus de frustration, c’est au niveau du… bruit ! Nissan – ou Nismo – n’a pas jugé bon de toucher à la ligne d’échappement qui est similaire à celle du Juke « de base ». Du coup, on a l’impression que le moteur a envie de s’exprimer, de ronronner, de respirer un bon coup mais, c’est comme si on lui avait mis la main devant sa grande bouche. Dommage…

nissan-juke-nismo-18C’est même vraiment dommage car le moteur est plutôt réussi et a sans doute beaucoup à dire. Sous le capot, le 1.6 L essence turbocompressé à injection directe a gagné 10 chevaux et passe donc de 190 à 200 chevaux. Le couple passe quant à lui de 240 à 250 Nm. La vitesse maxi annoncée reste à 215 km/h et le 0 à 100 km/h se fait en 7,8 secondes. Comme les performances ne sont pas en très forte hausse par rapport au Juke 1.6 DIG-T, Nissan a déjà prévu un « super » Juke Nismo qui sera commercialisé à une date qui nous est encore inconnue.
[nextpage title= »Les évolutions Nismo »]

Modifications à foison

Le lendemain, direction les petites routes du Gers pour y tester cette sportive haute sur pates. Et quoi de mieux qu’une bonne pluie printanière pour essayer une voiture aux yeux de « grenouille » ? Commençons d’abord par nous attarder un peu plus sur les changements esthétiques que ce Juke Nismo s’est vu imposer. Au premier regard, c’est évidemment la face avant qui interpelle le plus. Un nouveau bouclier accompagné d’une nouvelle grille de calandre, de phares à fond noir et de feux diurnes donnent au Juke une allure de méchant prêt à croquer tout ce qui passe devant sa gueule. Il reçoit en plus des jantes 18 pouces, des coques de rétroviseur rouge, des montants de portière laqués noir, un becquet, un extracteur et un nouveau bouclier arrière avec feux antibrouillard type F1. Ne faisant pas que dans l’esbroufe  le Juke Nismo a quand même vu son aérodynamisme être retravaillé par Nissan Motorsport (Nismo) pour gagner 37% d’appuis supplémentaires.

nissan-juke-nismo-20Dans l’habitacle, l’ambiance racing est plutôt bien rendue grâce à bon nombre de modifications et d’ajouts en tout genre. Ainsi, le volant, les pédales, les cadrans, le pommeau de levier de vitesses, les habillages de portes et bien sûr les sièges ont été revus et corrigés. Particulièrement séduisant, le volant en cuir et alcantara reçoit un point milieu rouge typique des voitures de course.

Pas donné…

En ville et sur route, le Juke Nismo se montre parfaitement à l’aise. Il enroule bien les virages tout en gardant une certaine douceur. Et le couple permet de se relancer – ou de doubler – efficacement. Mais ce n’est pas une sportive pure et dure. Loin de là même si le confort est quand même plus ferme que dans un Juke classique. Du coup, la consommation et les émissions de CO2 restent identiques à celles de la version 1.6 DIG-T. En cycle mixte – à condition d’effleurer l’accélérateur -, la consommation ne doit pas dépasser les 7 litres aux 100 km. Quant aux émissions, elles sont de 159 g de CO2 au km. Il faudra donc penser à rajouter 1.500 euros de malus écologique au moment de faire son chèque…

Terminons justement en parlant gros sous car le Juke fait payer assez cher son badge Nismo. Il s’échange contre la modique somme de 26.490 euros. En version All-Mode avec boîte auto, le prix atteint carrément les 29.790 euros (hors malus). Proposé en trois coloris (gris, noir et blanc nacré), le Juke Nismo est heureusement parfaitement équipé puisqu’il n’y a aucune option au catalogue. Même la peinture métallisée et le nouveau système de navigation Nissan Connect 2.0 avec écran de 5,8 pouces sont inclus.

Texte et photos : JMS
[nextpage title= »Les photos »]