Essai – Ford Focus RS
Vivement le rallye de Monte-Carlo !
305 chevaux, 5 cylindres turbo, 440 Nm de couple avec overboost, 263 Km/h (sur circuit bien sûr), 0-100 km/h en 5.9 secondes… Auriez-vous spontanément pensé à une Ford à la lecture de ces données ? Car quand on entend « Ford » on ne pense pas toujours à « voiture de sport » ! Mais il y a une tradition au sein de la marque qui a toujours proposé dans sa gamme des versions qui « tirent sur les bras ». La Fiesta des années 90, puis celle qui lui a succédé, l’Escort RS et plus proche de nous, la Focus. Et c’est cette dernière, dans sa version RS qui a été essayée par Sport-cars.fr.
Pas de risque de la confondre !
La robe de la Ford Focus RS est soignée. Chargée pour certains. Sportive pour d’autres. Mais pas discrète pour tout le monde ! Surtout en blanc, couleur qui met en valeur toute ses formes et appendices aérodynamiques (elle est aussi disponible en bleue et vert clair). Un spoiler qui donne un avant agressif, des bas de caisses enveloppants, un aileron de toit qui a pour but de générer de l’appui, une jupe arrière avec son diffuseur. Le tout accompagné de jantes en 19 pouces chaussées de 235/35/19. Bref, vous ne risquez pas de la confondre avec une Focus Tdci !!! Mais quand on achète une telle auto, c’est aussi pour le plaisir qu’elle procure volant en main.
Vroooapppp
Et du plaisir on en prend avec cette voiture. Le bruit du 5 cylindres est envoutant. Mais comme il se fait à travers à la boite à air, on n’en profite qu’au moment de l’accélération. La phase de freinage, accompagnée ou non d’un talon-pointe, reste très discrète d’un point de vue auditif… Ci-après deux petites bandes son.
Le train avant digère fort bien la puissance grâce au différentiel à glissement limité même sous la pluie rencontrée le jour de notre essai. Les petites routes sont faites pour elles. Bien sûr l’amortissement est ferme. Mais cela reste acceptable et il faut noter les progrès réalisé en matière de remontés de couple dans le volant qui sont faibles lors des accélérations.
Comment arrive-t-on à 305 chevaux avec un moteur de 2.5 litres ? En ayant recours aux techniques modernes : culasse en aluminium moulé sous haute pression, 4 soupapes par cylindres, 2 arbres à cames en tête, pistons en alliage d’aluminium silicium allégés, calage variable de la distribution et surtout Turbocompresseur ! Ce dernier est presque imperceptible. Il accompagne le moteur sans temps morts et permet des relances vigoureuses que les freins en 336 mm de diamètre à l’avant (302 à l’arrière) se chargent de tempérer sans faiblir. Mais une attaque plus franche de la pédale serait la bienvenue.
Famille, je vous aime… enfin presque !
Si à l’intérieur on retrouve l’habitacle d’une focus, celui-ci est revu pour l’occasion et se pare de sièges Recaro du plus bel effet, qui participent au plaisir de piloter. Ils sont accompagnés d’un volant sport, d’un levier de vitesse qui exhibe ses 6 rapports au verrouillage ferme et précis et de logos RS sur les seuils de porte.
Mais si vous envisagez une virée en famille, il faudra faire un petit essai au préalable, car la moindre petite route sinueuse sera prétexte à l’amusement. Si cela vous plait, il n’est pas certain que le reste de l’équipage partagera votre enthousiasme. On a entre les mains une sportive. Une vraie qui n’incite pas au compromis. On vous aura prévenu…
Le point du vue du pilote.
Julien Maurin courra le prochain rallye de Monte-Carlo sur une Ford Fiesta S2000, voiture dotée d’un moteur 2.0 litres atmosphérique de 280 chevaux à 8 500 tours et 4 roues motrices. Il nous parle de la Focus RS :
« Cette nouvelle génération de la Focus RS dispose d’un châssis sportif et réussi à rester confortable pour un usage routier classique. Quand elle est menée à la limite, elle est joueuse, pas vicieuse, son train arrière enroule bien et ne surprend pas. Elle laisse de la place à l’improvisation pour la plus grande joie du pilote. »
Merci à Ford Marseille pour le prêt de la Focus RS.
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