Essai Dacia Duster saison 2: une voiture qui ne connaît pas la crise !
En cette période de crise, il est souvent coutume de dire que les seuls constructeurs qui ne connaissent pas de difficultés sont ceux qui développent des voitures très haut de gamme, voire de luxe. Mais une marque vient perturber cet ordre établi et surtout un modèle: le Dacia Duster.
Véritable phénomène depuis sa sortie, il a été vendu à plus de 800 000 exemplaires dans le monde. La marque roumaine sous pavillon Renault dispose là d’une véritable star. Trois ans après sa sortie, Dacia a écouté d’une oreille attentive, les améliorations attendues par sa clientèle et propose une version restylée dans la fibre du premier modèle. Un concept rare pour le souligner, vous en aurez plus mais toujours pour le même prix.
Le Duster conserve son style
Sur le design extérieur, pas de changements fondamentaux car comme se plaît à le rappeler la marque, son look de baroudeur séduit et fait partie des critères d’achat avec bien entendu le prix. Des feux double optique, de nouveaux phares à l’arrière et une nouvelle calandre chromée plus chic sans oublier des barres de toit plus imposantes. A première vue pas de modifications déterminantes. Mais les vraies nouveautés sont à l’intérieur de l’habitacle et sous le capot.
Un intérieur bien fini
Dacia est souvent perçue comme une marque low-cost et on s’attend forcément à des finitions plutôt bas de gamme. Ici dans le duster ce n’est pas le cas. Les plastiques donnent une qualité perçue nettement plus appréciable que sur certains modèles Renault, comme la Clio IV ou le Captur. La planche de bord a totalement été repensée, nettement plus affirmée, donnant un esprit plus « 4X4 » et un petit côté luxe avec des touches de chrome. Le Duster gagne ainsi 3 litres de rangement. Si l’apparence a donc été modifiée, la structure qui se trouve derrière est restée la même car le Dacia Duster se base toujours sur la plate-forme de la Logan. Ainsi si globalement l’intérieur de l’habitacle est nettement plus séduisant, un élément nous a très vite interpellé. Pourquoi ont-ils mis l’écran tactile du GPS Media Nav aussi bas? Tout simplement parce qu’ils ne pouvaient pas le placer ailleurs, dépendant de la structure de sa devancière. Mais ce petit souci d’ergonomie sera l’un des seuls couacs de cette voiture. Si son emplacement dans la console centrale n’est pas judicieux voire dangereux car on est obligé de quitter la route des yeux, sa simplicité de fonctionnement est un pur bonheur. Le bluetooth pour votre téléphone, la radio, ou le GPS, il est vraiment aisé de prendre en main cet outil. Dacia s’est rendu compte que cet élément devenait indispensable pour ses clients. Pour les réglages des rétros électriques, on retrouve une molette sous le frein à main, rappelant celui de la Peugeot 206. Un peu déroutant tout comme la fonction éco en bas de la console centrale.
Enfin parmi les nouveautés, la marque roumaine a ajouté le régulateur et le limitateur de vitesse, un bouton à actionner également sur la console centrale tandis que les réglages se font sur le volant. Le choix de ces positionnements peut perturber certains conducteurs, mais finalement il y a souvent trop de fonctions à gérer sur les comodos. En revanche, les futurs clients apprécieront sans aucun doute le retour des commandes des vitres électriques sur la portière. Autre outil bien pratique l’aide au parking arrière, souvent très utile avec ce style de voiture. Une fois encore, Dacia évolue en fonction des besoins mais sans superflu. Ah oui, une requête souvent réclamer par les acheteurs de Duster, la température. Vous ne la trouverez pas sur le GPS Media Nav, mais au beau milieu des informations de l’ordinateur de bord comme la consommation ou les kilomètres parcourus. Lors de notre essai, nous avons également apprécié les tapis de sol en plastique dur faciles à nettoyer. Un point positif quand on utilise un véhicule dit « baroudeur » et dans lequel on rentre avec des chaussures parfois pleine de boue! La sécurité a également été renforcée avec notamment 4 airbags, l’ABS et le système de contrôle des trajectoires. Le système ISOFIX a également été prévu.
L’espace intérieur est conservé et le volume de chargement se veut toujours aussi précieux avec 475 litres et 1636 litres banquette rabattue.
Le Duster s’affirme à la fois simple et fonctionnel, ainsi le siège avant passager peut se plier en portefeuille ce qui permet de faire rentrer un objet de 2,70 m de long.
L’essai du 1,5l dci 110 ch
Un des principaux reproches qui avait été fait sur la première version du Duster était l’insonorisation. Trop bruyant, Dacia se devait d’améliorer cet aspect. C’est chose faite et dès les premiers tours de roue, on note qu’il y a un mieux même si à bas régime un bruit sourd reste encore quelque peu présent. Selon le constructeur, il a travaillé à la fois sur l’aérodynamique mais aussi le roulement et le bruit moteur grâce notamment à un nouveau tablier. Lors de notre première journée d’essai nous étions à bord du 1,5l dci 110 ch. Ce diesel se comporte très bien, et surtout il échappe au malus. La version Prestige de notre essai est affichée à 17 300 euros. Une consommation très correcte (5,5 l pendant notre essai) et une surprenante tenue de route lors de notre parcours dans les Alpilles. Et pourtant ce n’est que le 4X2. Cette version diesel offre de bonnes relances. En effet, ce deux roues motrices devrait plaire au plus grand nombre et dispose de toutes les fonctionnalités que l’on a citées au début de l’article. Par rapport à la clientèle de ce modèle, cette finition pourrait bien être le best-seller. En arrivant aux Baux de Provence, un parcours typique 4X4 nous attendait afin de nous montrer la qualité de franchissement de la version 4X4. Une fois encore, nous avons été séduits, que ce soit pour grimper sur des pentes importantes, franchir un chemin très cabossé avec des creux conséquents, ou un passage dans un bain, le Duster 4X4 ne doute de rien. Autre atout que nous découvrons à cette occasion, son rayon de braquage de 11 mètres, rare sur ce type de voiture. A l’aide d’une molette on peut ainsi aisément passer du deux roues motrices, au mode Auto (4×4 si nécessaire) et Lock (4×4 permanent). Attention la version 4X4 n’est disponible que sur la finition diesel.
Le nouveau bloc TCe 125
L’essence est loin de faire l’unanimité dans notre pays mais Dacia a développé un nouveau moteur, le TCe 125. Premier problème, son niveau d’émissions de Co2 est 145g /km. En revanche sur le comportement, il n’y a pas grand chose à lui reprocher. Certes les relances sont moins présentes que sur la version diesel mais on peut vraiment s’amuser avec cette motorisation. Le prix du modèle essayé, le 4×2 1.2 TCe 125 ch Lauréate : 15 600 euros.
Point positif sur ces deux modèles, lorsque nous passons sur un dos d’âne en oubliant de ralentir, le Duster encaisse bien. Une réelle surprise. Au final on se sent vraiment en sécurité à bord de ce modèle phare de Dacia.
Le nouveau Dacia Duster est garanti 3 ans ou 100 000 km. Prix de départ 11 900 euros. Prix de la version haut de gamme (4X4 diesel Prestige): 19 300 euros. Ce rapport qualité/prix reste l’attraction principale car à niveau équivalent les autres constructeurs annoncent des tarifs à hauteur de 6000 euros de plus.
On a aimé
Les finitions intérieures
Le GPS Media Nav
La motorisation diesel
Le rapport qualité/prix
On n’a pas aimé
L’emplacement du GPS
Le bruit sourd à bas régime