Essai Citroën AMI électrique 2020

Essai Nouvelle Citroën AMI : Je serai… ta meilleure amie ?

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Nous essayons la nouvelle Citroën AMI, petite citadine 100% électrique pensée pour les déplacements urbains, à partir de 14 ans. 

Elle avait été présentée en début d’année mais la Citroën AMI a eu un début de carrière chamboulé par la crise sanitaire liée au Covid-19. Toutefois, cela pourrait lui être bénéfique. En effet, au lendemain du confinement, certains annonçaient qu’il y aurait un avant et un après Corona virus. Ces mêmes personnes voyaient dans la reprise des activités de chacun le moment idéal pour changer de mentalité.

Un objet de mobilité

Citroën semblait l’avoir anticipé en changeant également son fusil d’épaule pour sa nouvelle voiture… qui devient un objet de mobilité. Ce changement de nom pointe un changement de paradigme dans nos usages des moyens de transport. Avec l’arrivée de véhicules électriques aux potentiels kilométriques plus contraignants (autonomie, bornes de recharge, temps de charge), il est de bon augure de partitionner les véhicules selon leur usage. De fait, l’électrique semble être un bon allié pour les déplacements courts en centre-ville. 

La Citroën AMI est un objet. Objet de mobilité, mais un objet quand même : cela démystifie la sacro-sainte voiture statutaire pour en faire quelque chose d’aussi pratique qu’une tablette, que ce soit dans l’usage comme dans l’achat. AMI peut même s’affranchir des concessions pour être achetée à la Fnac, entre les trottinettes électriques et les livres de poche. Attention cependant : le véhicule n’est disponible que dans les magasins et concessions ayant fait la demande.

Son positionnement commercial est aussi original que son look, avec des formes cubiques pleinement revendiquées qui permettent de faire des économies de développement tout en faisant toute l’originalité du modèle : les pièces de la face avant et de la face arrière sont identiques, de même que les portes à ouverture asymétrique. 

L’AMI ne fait pas l’impasse sur les équipements de confort en proposant un chauffage électrique dans un habitacle parfaitement fermé : une manière de nous faire oublier la e-Méhari (lire aussi : Clap de fin pou la e-Mehari) qui était plus spartiate ou encore la Twizy, dont notre essai est disponible ici.

Essai Citroën Ami : sur la route

Prendre en main la Citroën AMI peut dépayser avec sa portière à ouverture inversée, mais on finit pars’y habituer. Le conducteur et son éventuel passager s’installent dans un environnement épuré fait de plastique dur qui nous fait aller à l’essentiel, tout en restant fonctionnel et esthétique. Les crosses de porte et la poignée d’ouverture font appel à des sangles colorées, les bacs de portes sont remplacés par des filets.

L’instrumentation est aussi très simpliste avec un combiné indiquant le rapport engagé et la vitesse. Point d’écran tactile ici ni d’autoradio et encore moins de GPS, avantageusement remplacés par un support pour smartphone. Exit les enceintes, remplacées par un support pour enceinte nomade. 

L’aménagement intérieur fait l’impasse sur des habillages esthétiques, laissant apparaître la structure tubulaire du toit. Le châssis est également tubulaire tout comme une certaine Méhari… tandis que le train avant trouve sa filiation du côté de la marque au Lion, plus précisément de celui de la Peugeot 208. 


Sur la route, la Citroën AMI se comporte bien, sans en faire des tonnes non plus. Les accélérations suffisent à s’insérer facilement dans le flux de la circulation avec une vitesse de pointe bridée à 45 km/h. Dommage, car on sent qu’elle pourrait très bien soutenir une vitesse supérieure… au risque de voir l’autonomie fondre.

Avec ses quatre roues positionnées aux extrémités du châssis, la Citroën AMI se dispense de porte-à-faux gigantesques, ce qui est appréciable pour réaliser ses manœuvres dans un mouchoir de poche, et ce malgré l’absence de direction assistée. Son poids relativement restreint et ses petites roues lui donnent une légèreté d’usage que l’on apprécie, avec un rayon de braquage de 7,20 mètres qui facilite le déplacement en ville, que ce soit sur les manœuvres de stationnement ou pour se faufiler dans la circulation. 

On lui reprochera peut-être son poste de conduite légèrement trop reculé par rapport au pare-brise, mais qui a l’avantage de réellement placer le conducteur au centre du châssis : c’est un bon point pour l’équilibre des masses, ce paramètre influant directement sur la tenue de route. D’ailleurs, nous la jugeons satisfaisante dans les situations extrêmes : une intersection prise un peu vite, un rond-point abordé en vitesse ne surpasseront pas la structure. L’amortissement peut s’avérer un peu raide sur les surfaces dégradées, mais reste tout à fait convenable sur les routes pavées de la capitale.

Quand on vous dit que la puce électrique de Citroën fait dans la simplicité et l’épure, on ne plaisante pas puisque l’AMI ne propose ni ABS, ni ESP. Elle bénéficie tout de même d’un freinage régénératif suffisamment puissant pour permettre la conduite à une pédale, mais on fera attention de réserver cette fonction dans des conditions de circulation optimales puisque le freinage régénératif n’allume pas les feux stop.

Mais il n’y a pas que des points positifs puisqu’on aura remarqué que la vision périphérique à bord du véhicule peut faire défaut : les rétroviseurs extérieurs sont petits et ils ne sont pas secondés par un rétroviseur intérieur, tandis que l’encadrement des vitres entre-baillantes pénalise également la vision. Du reste, les grandes surfaces vitrées facilitent l’insertion dans la circulation parisienne.

Essai Citroën Ami : pour qui ?

S’il est encore trop tôt pour savoir si le concept de Citroën trouvera sa clientèle, il faut tout de même avouer que l’AMI réussit déjà à capter les regards, et à intriguer. A 6 000 euros (bonus de 900 euros déduit), on lui pardonne bien ses petits défauts, qui ne sont en fait que des éléments qui manqueront aux rouleurs intensifs que nous sommes, mais ne gêneront pas pour un usage quotidien sur de courtes distances. Ne nécessitant pas de permis, la Citroën AMI pourra être conduite dès l’âge de 14 ans en France. Citroën propose une location ponctuelle à la carte via son service d’autopartage Free2Move après un abonnement de 9,90€ par mois. En LLD 48 mois après un 1er apport de 2 644 euros (et un bonus de 900 euros), la Citroën AMI est annoncée à 19,99 euros par mois. Disponible également dans plusieurs packs de personnalisation comme « My Ami Pop » qui mise sur des couleurs jeunes et un traitement sportif tandis que « My Ami Vibe », propose un traitement plus haut de gamme et chic. La couleur de la carrosserie est la même sur tous les modèles, seuls des inserts de couleurs permettent de distinguer les modèles. En après-vente, des kits de personnalisation sont disponibles, livrables dans des cartons qui ne sont pas sans rappeler les caisses Abarth.

Essai Citroën AMI : consommations, autonomie

Le constructeur annonce une recharge de sa batterie lithium-ion de 5,5 kWh en 3h seulement depuis une prise 220V classique. Une fois rechargée, la petite citadine promet une autonomie de 70 kilomètres : amplement suffisant pour une utilisation limitée à la zone urbaine, ou pour un usage le week-end dans sa résidence secondaire. Finalement, ne serait-ce pas elle, la véritable Méhari des temps modernes ? Sa conception économique, son châssis tubulaire et son côté ludique lui en donnent tous les traits, le charme du moteur de 2 CV en moins. Mais l’on gagne en facilité d’usage, sans avoir besoin d’un permis de conduire. Qui va dire banco pour se payer un(e) p’tite Ami(e ) ? Pour ceux qui veulent un véhicule électrique plus grand, la prochaine Citroën Ë-C4 arrive, patience…

Essai Citroën AMI : fiche technique

Longueur : 2,41 mètres

Largeur : 1,39 mètres

Hauteur : 1,52 mètres

Diamètre de braquage : 7,20 mètres

Poids hors batterie : 425 kg

Poids total avec batterie : 485 kg

Batterie : 5,5 kWh

Puissance : 6 kW / 8ch

On aimeOn aime moins
Son originalitéSes petits rétroviseurs
Sa simplicité d’usageUne seule couleur de carrosserie
Son prixLes petites fenêtres

Photos – Essai Citroën AMI

Texte et photos : Tobias ANDRE

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