Essai BMW iX50 et iX40 : laquelle choisir ?
Nous avons, coup sur coup, pris le volant des BMW iX 40 et 50, les porte-étendards de la marque en matière de SUV 100% électriques. Proposées respectivement à partir de 86 250 et 103 500 euros, elles offrent des prestations assez différentes en terme de puissance et d’autonomie. On vous aide à choisir en fonction de vos attentes…
Choisissez la BMW iX 40 si…
Les performances ne sont pas primordiales : l’iX 40 propose une motorisation 100% électrique forte de 326 chevaux, soit la puissance d’une M235i. La comparaison s’arrête là tant la sportive thermique affiche de meilleures performances. Le SUV annonce un 0 à 100 km/h en 6,1 secondes mais il peine au delà et sa vitesse de pointe bute sur le chiffre 200.
L’autonomie est compatible avec votre usage : l’iX 40 propose, selon BMW, une autonomie maximale de 425 km (WLTP) et des consommations électriques entre 19,4 – 22,5 kWh/100 km. Lors de notre test, réalisé par une température flirtant toute la journée avec les 5 degrés, nous avons enregistré une autonomie aux alentours de 300 km. C’est un chiffre à considérer car n’oubliez pas que partir pour de longues distances peut s’avérer compliqué tant le réseau de bornes de recharges affiche une qualité très contrastée entre les bornes en panne, celles occupées pour une charge et celles qui délivrent une faible puissance.
Le confort vous convient : contrairement à l’iX50, l’iX40 ne reçoit pas, de série, la suspension pneumatique. Cette dernière (voir ci-dessous) est un vrai plus en terme de confort. Attention : nous ne sommes pas en train de dire que la BMW iX40 est inconfortable, loin de là. Elle est simplement plus ferme et offre tout ce que l’on peut attendre d’un tel SUV.
Choisissez la BMW iX 50 si…
Vous voulez être collé au siège : avec ses deux moteurs électriques, l’iX50 surprend quand on appui généreusement sur l’accélérateur. Les 523 chevaux (197 de plus que l’iX40) font une sacré différence, bien aidés par les 4 roues motrices qui « arrachent » le lourd SUV de l’immobilisme. Le 0 à 100 est expédié en 4,6 secondes et la poussée se prolonge au delà, contrairement à l’iX40. Par contre la vitesse de pointe n’est que de 200 km/h et il y a fort à parier qu’à cette vitesse, l’autonomie font comme neige au soleil.
Vous voulez un châssis dynamique : cela peut paraître étrange mais malgré un poids conséquent de plus de 2,5 tonnes (!!), l’iX50 se montre agréable à conduire sur un rythme rapide. Nous n’avons pas dit sportif. Mais il est possible, grâce à la suspension pneumatique avec amortisseurs à pilotage électronique et aux 4 roues directrices, de rouler vite même sur des petites routes en mauvais état. Par contre, toute tentative de passage dans une épingle se soldera non pas par un sous virage si on arrive bien sur les freins, mais pas une glisse avortée à partir du point de corde car l’électronique vous empêche de remettre les gaz généreusement…
Vous voulez recharger plus vite : à votre domicile, sur une Wallbox, les deux versions rechargeons aussi lentement l’une que l’autre. Par contre, si vous trouvez une borne haute puissance, comme une Ionity, vous pourrez espérer une recharge en récupérant au maximum 200 kW (iX 50) ou 150 kW (iX40). Mais il est rare d’avoir une telle puissance à disposition. Ce n’est donc pas à nos yeux un argument décisif. A titre de comparaison, à partir d’une autonomie restante de 10%, en 10 minutes, vous gagnerez 150 km d’autonomie sur une iX50 (borne 200 kW) contre 95 sur l’iX40 (borne de 150 kW).
Conclusion
L’écart de prix (17 250 euros) entre l’iX40 et l’iX50 est justifié. L’équipement de série est très complet sur les deux modèles et si besoin les options répondront à vos attentes. Mais la plus grande autonomie et les performances nous font opter pour l’iX50.
Texte : P HORTAIL
Photos : Presse.