Essai BMW BMW M4 Competition M xDrive Cabriolet : #bonheur
Essai M4 Cabriolet / La BMW M4 affiche un look particulier avec sa calandre. En version cabriolet, elle y ajoute une dimension « plaisir » qui fait d’elle un produit exceptionnel. Mais son poids de presque 2 tonnes ne vient-il pas ternir le tableau ?
On ne passe pas inaperçu
La couleur de notre voiture d’essai est sans doute, en partie, responsable du succès qu’elle a rencontré. Mais pas seulement. Il faut dire que la M4 ne fait pas dans la dentelle.
Cette version cabriolet, en plus des berline (M3) et coupé, en attendant le break (Touring), offre une ligne à la fois élancée et sportive. La généreuse double calandre verticale BMW s’intègre dans l’ensemble des proportions et ne choque pas comme sur les photos. Les passages de roue larges ou encore les ouïes latérales M complètent la panoplie. Elle est encore plus trapue que le coupé une fois la capote repliée. Les deux sorties doubles du système d’échappement sont intégrées dans le diffuseur, les bas de caisse sont proéminents et ils complètent les jupes avant et arrière pour former une bande noire qui encercle la carrosserie. Enfin, les éléments en carbone (en option) sont du plus bel effet.
Une histoire de poids
J’ai toujours préféré les cabriolets. Et cela est encore plus vrai avec cette M4. La capote, une fois déployée, permet de gagner 80 litres de stockage dans le coffre par rapport à l’ancienne version. Elle se déploie et se replie en seulement 18 secondes, même pendant la conduite, grâce à son mécanisme électrique. Le seul souci est que l’architecture engendre un surpoids par rapport aux coupés (environ 70 kilos). Mais avec 510 chevaux, cela n’a pas tellement d’importance.
Même si BMW dote la M4 d’une capote souple, structurée par un système d’arceaux et de panneaux, ce qui permet d’afficher un gain de poids de 40 % par rapport au toit de la génération précédente, on se trouve au volant d’une voiture qui affiche plus de 1 950 kilos !
Mais ce qui est bluffant, c’est que, une fois en mouvement, on ne ressent pas le poids ! La M4, avec ses trains roulants élargis à l’avant, est incisive. La rigidité (il faut bien que le poids serve à quelque chose) est totale et elle encaisse les appuis sans broncher. La transmission intégrale fait le reste au moment de s’extraire d’une courbe. Les freins « Carbon céramique » assurent des décélérations puissantes et plusieurs fois de suite sans faiblir.
Des consommations particulièrement raisonnables
On aurait pu penser que le mariage entre un moteur de 510 chevaux, un poids de 1,9 tonne et une transmission intégrale allait donner des consommations gargantuesques. Il n’en est rien, toutes proportions gardées. Sur un long trajet autoroutier aux allures (presque…) légales, on a relevé environ 10 litres pour 100 kilomètres. Je connais des petites voitures qui sirotent à peine moins !
Bien entendu, si le pied se fait lourd, la consommation s’envole. Mais avec une moyenne de 13 litres /100 sur un périple de presque 2 000 kilomètres, la M4 s’en sort avec les honneurs. Et les ingénieurs de Munich aussi !
Des performances détonnantes
Le moteur six cylindres en ligne avec technologie M TwinPower Turbo (deux turbocompresseurs, technologie d’injection directe) qui affiche 510 chevaux ( 60 de plus par rapport à la génération précédente) et un couple maximal de 650 Nm, ne se laisse pas museler. Il dépose même le X4 M Competition en lui collant presque 2 secondes sur le 0-200 km/h (environ 12 secondes contre 14 pour le SUV) à moteur identique.
Mais au delà des chevaux, ce qui fait plaisir, c’est la rage affichée par ce moteur. Bien aidé par la sonorité de l’échappement, il offre des sensations de toujours en vouloir plus. Il va chercher la zone rouge à 7 000 tr/mn sans faiblir. Et ça, aucun chiffre ne peut le traduire ici.
Avis essai BMW M4 cabriolet
Cette M4 Cabriolet est démoniaque. Elle offre des sensations exacerbées par rapport au coupé. On fait corps avec la voiture. Il reste que si le prix de base de 115 550 euros n’est pas délirant, il faut compter plus de 130 000 euros pour une version bien équipée auxquels s’ajoutent la bagatelle de 30 000 euros de malus.
Texte et photos : P. HORTAIL