Essai Alfa Romeo Giulietta Quadrifglio Verde : Une Bonne QV
Un dernier tour de piste. Il est fort probable que la Giulietta Quadrifoglio Verde soit la dernière version de ce modèle. Alfa Romeo veut changer de style et revenir en haut de l’affiche. La Giulietta veut finir en beauté et peut-être commencer à écrire le début d’une nouvelle histoire pour la marque.
La guerre des compactes premium
A travers cette Giulietta estampillée du trèfle à 4 feuilles, Alfa Romeo veut montrer que la marque est de retour dans l’univers du premium. Ainsi cette compacte a pour ambition de concurrencer des voitures premium et sportives comme la BMW Série 1, la Golf GTI, l’Audi A3, la Seat Leon, la Ford Focus ou encore la Megane RS. Pour se mesurer à ces modèles, le constructeur italien doit surprendre…en a-t-il les moyens ?
Quelles différences entre une Giulietta et une Giulietta QV ?
A première vue de l’extérieur les changements ne sont pas radicaux entre les deux modèles. Bien entendu, on découvre les badges assez discrets sur les ailes, le Dark Chrome sur ses rétroviseurs, la calandre et surtout deux sorties d’échappement majorées (80 à 92 mm). Sur la version standard on retrouve des jantes 17 ‘’.
Notre modèle d’essai connaît quelques éléments supplémentaires puisque nous avions en notre possession une des 999 Launch Edition (60 pour la France). Notre modèle est affiché à 37 100 euros au lieu de 38 800 € si l’on prenait toutes les options. Cette série limitée dispose entre autres de jantes 18 pouces et de plusieurs éléments en carbone. A l’intérieur, on retrouve le trèfle et une finition très épurée. Un pédalier en aluminium, un volant cuir méplat et surtout des sièges en cuir et alcantara de bonne manufacture. Dès que l’on monte à bord de cette Giulietta, le confort est de mise. La qualité des plastiques est plutôt correcte par rapport à certaines de ses concurrentes. En revanche, les rangements sont rares. L’esthétique prime sur le côté pratique. Mais qu’importe. Place à la route.
[nextpage title= »Sur la route et sur piste »]
Un peu de 4C dans cette Giulietta
Si les changements esthétiques ne sont pas frappants, la surprise se cache sous le capot. Après notre essai de la virevoltante 4C (voir essai Alfa Romeo 4C), nous découvrons que la marque du Groupe FIAT, a choisi de mettre le même moteur que la petite supercar, c’est-à-dire le 1750 Turbo de 240 ch et 340 Nm de couple dans sa Giulietta Quadrifoglio Verde. Tout comme la « voiture la plus belle de l’année 2013 », le bloc moteur est associé à la boîte double embrayage TCT à 6 rapports. Pour rappel le moteur est en aluminium ce qui permet à la demoiselle de gagner 22 kg compensé par la boîte. Alors que vaut cette Giulietta avec cette motorisation de la 4C, sachant que cette dernière pèse plus de 400 kilos de plus.
Nous débutons notre essai sur les routes aux alentours de Reims pour rejoindre le circuit de la Ferté Gaucher. Très rapidement, on prend conscience du potentiel de la voiture notamment en position Dynamic. Comme sur la 4C, la boîte TCT répond bien. On sent que la demoiselle en a sous le capot mais pour autant elle se veut sobre et surtout d’un très grand confort. Le plaisir de conduite se fait assez vite ressentir. Mais pour savoir ce qu’elle a vraiment dans le ventre, nous l’avons essayée pour quelques tours de pistes. Elle n’est certainement pas la plus sportive par rapport à ses concurrentes mais se veut vraiment dynamique avec une tenue de route indéniable et accepte volontiers le sous-virage. 80% du couple est disponible dès 1 800 tours ce qui est des plus appréciables. Avec les freins Brembo, la voiture réagit parfaitement et entre parfaitement dans les courbes. Pour résumer, la Giulietta Quadrifoglio Verde est simple mais efficace. Sans ôter son charme car une chose que j’ai oublié de souligner au début de cet article, Alfa Romeo marque des points pour l’identité très personnelle et réussie de sa Giulietta.
Nous n’avons pas souvent l’opportunité lors d’essais de tester la banquette arrière. Une fois n’est pas coutume sur le chemin du retour, nous étions pilotés par un chauffeur. La place pour les passagers se trouvant à l’arrière est vraiment correcte dans cette compacte.
[nextpage title= »Le bilan »]
Le Bilan
La Giulietta QV a plusieurs atouts à mettre en avant. Cependant parviendra-t-elle à venir déstabiliser ses concurrentes présentes sur le marché des compactes premium depuis bien plus longtemps rien est moins sûr. Cette voiture devrait plaire à un public qui veut cultiver sa différence et qui apprécie le travail des Italiens dans l’esthétique et le plaisir de conduire.
Les plus
- La motorisation associée à la boite TCT
- Le confort (notamment des sièges avant)
- La sonorité
Les moins
- Le rangement
- Dynamique mais pas sportive
- Son prix par rapport à ses concurrentes.
[nextpage title= »Galerie photos »]