Ces incroyables véhicules qui abritent un V10
Audi RS6 Avant, le break des papas pressés (2008-2010)
Si la BMW M5 bénéficiait du V10, il n’y avait aucune raison pour que Audi s’en prive. Ainsi, après les V8, Audi a placé les V10 dans ses breaks. En 2007, la S6 revendiquait alors 435 ch de son V10 de 5,2l dans un look d’une sleeper. Puis, la très grande berline S8 reçut le même traitement avec 450 ch à la clé. Mais il y avait un peu mieux à aller chercher. La RS6 de 2008 sortait ainsi 572 ch et 650 Nm de couple. La rivale d’en face était donc battue.
Volkswagen Touareg, V10 TDi : anticonformisme (2002-2010)
Au milieu des années 2000, Volkswagen veut prouver que rien ne les arrête. Après une berline luxueuse Phaeton avec un W12 6,0l de 450 ch, le SUV Touareg reçoit le V10 TDi. Déjà, ce SUV avec un V10, ça tient de l’excentricité, mais en version diesel, c’est l’apothéose. Ce gros mazout produisait 313 ch, et même 350 ch pour la version Touareg R50. Évidemment, comme tout bon diesel, le couple était camionesque, ici 850 Nm dès 2 000 tr/min. Pour prouver leur supériorité, et pour les besoins d’une opération publicitaire, le Touareg tractera un Boeing 747.
Porsche Carrera GT, l’entorse au Flat6 (2004-2006)
Porsche produit des voitures de sport, des coupés, des cabriolets, puis des 4×4 (SUV). Mais Porsche, c’est aussi la compétition automobile, et des voitures de très grande puissance. Aussi, quand il faut transposer ceci à la route, il faut développer une supercar. C’est donc la raison de la création de la Carrera GT. Une voiture puissante, mais vraiment trop puissante, si bien qu’elle faisait peur à son volant. Elle est aussi tragiquement connue pour avoir enlevé la vie de Paul Walker, l’acteur rendu célèbre par la franchise Fast & Furious.
Évidemment, derrière les sièges, se trouve un V10, lui aussi qui tire ses origines de la F1. Car, Porsche a un glorieux palmarès en F1 (notamment avec McLaren), mais au début des années 90, une aventure tourne court. S’associant avec l’écurie Footwork, Porsche développa un V10, mais l’échec sera cuisant. Il sera ainsi réétudié pour faire Le Mans, là également sans lendemains. Cela servira donc de base pour cette supercar. D’une puissance de 612 ch, c’était un cran en-dessous que la rivale Ferrari Enzo avec son V12 de 660 ch. Cependant, la Porsche offrait le luxe d’une boîte manuelle, ce qui la rendait si brutale.
Lexus LFA, Soleil rasant (2012-2012)
La firme de luxe de Toyota s’est aussi offert une supercar, dotée d’un V10 4,8l de 560 ch et 10 ch de plus dans sa version Nürburgring. La LFA reçoit une instrumentalisation numérique, car un compteur analogique à aiguilles n’aurait pu transcrire les montées en régime sous soudaines. L’équilibre de la voiture est si parfait qu’on jurerait que le moteur est derrière. Non, le long capot abrite bien ce V10 strident, qui l’expédie à 100 km/h en 3″7 et jusqu’à 325 km/h. Cela fait plus de 10 ans qu’on attend un successeur, Lexus pourrait le dévoiler cet autonome 2024.
Honda NSX, la relève espérée (2007)
Alors que Lexus travaillait sur son coupé LFA, Honda développait aussi son coupé V10. Naturellement, on pensait à la relève de la NSX, et ce projet atteint même les tests sur le Nürburgring. Mais dans un contexte économique mondial, de crise du secteur bancaire, le projet sera abandonné. A cette époque-là, Honda abandonnait aussi la F1 et cette étude fut reconvertie pour la compétition en Super GT. Il faudra attendre 2016 pour voir la nouvelle NSX qui arrivera avec un V6 3,5l Biturbo hybride de 581 ch.