Bonus / Malus 2025 : quel est le nouveau barème ?
Pour l’année 2025, il y a aura encore moins d’aides à l’achat d’un véhicule, et toujours plus de taxes. Le Malus évolue à la hausse, le Bonus écologique à la baisse.
Encore moins d’aides en 2025 avec le Bonus / Malus
Initialement en 2025, le malus écologique en France devait se durcir encore pour les véhicules thermiques. Le seuil d’application devait commencer à partir de 123 g/km avec un malus progressif allant de 50 € pour ce seuil à des montants bien plus élevés pour des émissions supérieures. Mais, avec le renversement récent du gouvernement Barnier, le projet de loi de finances 2025 ne sera pas appliqué. C’est donc avec le budget 2024 que l’état français devra composer, et le Malus 2025 ne s’appliquerait pas.
Le texte ayant en l’état toutes les chances d’être abandonné, le malus va donc rester soumis au barème 2024. Le malus restera limité à 60 000 € maximum, au lieu de 70 000 € prévu dans le PLF 2025. Concernant le malus au poids, il continuera à s’appliquer aux véhicules pesant 1,6 tonne ou plus, plutôt qu’à partir de 1,5 tonne, comme envisagé. L’abandon du PLF (Projet de loi de finances) 2025 reporte également l’introduction d’un malus sur les véhicules d’occasion. Initialement, ce dispositif devait s’appliquer dès janvier 2025 pour les véhicules importés, puis être étendu à tous les modèles d’occasion en 2026. Pour l’instant, ce projet reste en suspens.
Le barème Malus 2025 (suspendu jusqu’à nouvel ordre)
Le Bonus écologique déjà en application
En revanche, le nouveau barème du bonus écologique s’applique déjà aux nouveaux véhicules électriques. Par contre, ici, c’est bien une diminution des aides à laquelle il faut s’attendre. Le bonus écologique pour 2025 a été officiellement réduit via un décret publié le 1er décembre, en vigueur depuis le 2 décembre. Ce bonus, initialement plafonné à 7 000 €, est désormais limité à 4 000 € maximum. Le montant devient dégressif en fonction des revenus, avec un plancher fixé à 2 000 € minimum. En parallèle, le décret met fin au bonus pour les deux-roues et voitures sans permis. De plus, la prime à la conversion a été supprimée par le ministère de l’Économie.
Cependant, certains ajustements restent possibles grâce à la réglementation. Par exemple, le maintien d’un bonus pour les camionnettes électriques est en discussion, avec un financement envisagé via les Certificats d’Économie d’Énergie (CEE). Cette mise en œuvre nécessite encore des clarifications, notamment sur les responsabilités entre les acteurs impliqués. En résumé, le bonus écologique est réduit mais maintenu pour les véhicules électriques, tandis que plusieurs aides spécifiques, comme celles pour les deux-roues, disparaissent. Les camionnettes électriques pourraient conserver un soutien financier, mais les détails restent en négociation. Cette révision reflète une volonté d’ajuster les dépenses tout en maintenant une incitation à l’électrification.
Quelle condition pour avoir droit au Bonus ?
Le bonus écologique connaît une réduction avant même l’année 2025. Initialement fixé à 4 000 €, il dépend désormais des revenus des acheteurs :
- 2 000 € pour un revenu supérieur à 26 200 € ;
- 3 000 € pour un revenu entre 16 301 € et 26 200 € ;
- 4 000 € pour un revenu inférieur ou égal à 16 300 €, contre 7 000 € auparavant pour un revenu sous 15 400 €.
Quels risques pour le marché en 2025 ?
Le malus écologique, en 2025, s’il est finalement voté, serait davantage financé par les véhicules hybrides. Notamment microhybrides, que par les motorisations thermiques classiques. Selon les estimations, cette taxe CO2 générerait environ 147 millions d’euros pour les immatriculations de véhicules micro-hybrides. Contre 130 millions d’euros pour les diesels.
De plus, la réduction du bonus écologique risque de freiner l’achat de véhicules propres dans les années à venir. La hausse des ventes de véhicules électriques ces dernières années était en grande partie liée à ce bonus. Mais il y eu aussi un effet leasing social, ce dernier pourrait revenir en 2025.
En résumé, l’abaissement du seuil de déclenchement du malus écologique, combiné à la baisse du bonus, pourrait ralentir la transition vers un parc automobile entièrement vert d’ici 2035.