Renault Megane 500 R.S Dijon Auto Racing au Paul Ricard : la turbulente

Le célèbre préparateur français Dijon Auto Racing organise des journées circuit à travers la France tout au long de l’année. C’est lors de son escale au Paul Ricard que nous avons eu le privilège de nous glisser au volant de sa sulfureuse traction : la Renault Megane 500 R.S Dijon Auto Racing.

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L’enfer vert comme carte de visite

 C’est avec un peu d’appréhension que l’on découvre cette Megane 3 R.S pas comme les autres. Elle nous rappelle tout d’abord que Renault est resté longtemps référent sur la mythique boucle nord (avant d’être détrôné par Seat ndlr), puis ensuite que celle-ci a littéralement pulvérisé le chrono initial Renault Sport de 8’07’97 en signant un spectaculaire 7’51’28. Sur le plan technique, elle n’a plus grand chose à voir avec une Megane 3 R.S classique. Seuls l’embrayage, la boîte de vitesses, les cardans et la cylindrée du moteur restent identiques.

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 540 chevaux sous la pédale de droite et une philosophie de voiture de course

Essai Megane RS Trophy 500 19La Renault Megane 500 R.S Dijon Auto Racing se reconnaît de loin. Un covering noir mat recouvre partiellement la robe Renault jaune Sirius tandis que des stickers 7’51 placés sur ses galbes arrière rappellent le hotlap de la Nordschleife. Quatre jantes Pro Race orange vif de 18 pouces chaussées de pneus slicks se chargent de signer l’ensemble. Notez que l’échappement a été remplacé par un K-Tec car selon le mécanicien de la maison : « la tubulure d’origine avait tendance à fondre à cause de la chaleur ». Une fois à bord, l’ambiance est semblable à celle d’une voiture de course. L’intérieur est intégralement vidé de ce qui est inutile pour courir sur circuit et un arceau remplace la banquette arrière. Grâce à cette cure, le poids tombe à 1250 kilos ! Le tableau de bord s’acoquine avec de nombreux cadrans de contrôle, tandis que les sièges sont remplacés par deux baquets enveloppants.

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En piste : un défi physique et mécanique

Essai Megane RS Trophy 500 13Les harnais sont fixés et notre tête casquée : il est temps d’entrer dans le vif du sujet ! Après une courte pression sur le bouton du démarreur, le 2L turbocompressé de notre monture s’ébroue avec une belle sonorité. Comme les aides tels que l’ABS et l’antipatinage ont disparu, il faut utiliser les pédales avec finesse. Le moindre élan d’optimisme se caractérise par un patinage instantané ou un blocage de roues fumeux. Le premier tour se déroule à allure de ministre : les pneus sont froids et l’heure est à la découverte. C’est lorsqu’on aborde pour la première fois la longue ligne droite du Mistral que cette Megane 500 R.S nous dévoile toute la bestialité de ses 540 chevaux. Essai Megane RS Trophy 500 5Bonne surprise : la puissance est bien là, nous rattrapons même une Porsche 997 Turbo! Le turbo Garret GTX3076 sur roulement à billes se charge en air et vous englouti au fond de votre siège. Les hostilités continuent quand il s’agit d’aborder le double droite du Beausset grâce aux suspensions KW et au kit gros freins Brembo logés derrière les Toyo R888. Les courbes sont avalées facilement : nous sommes loin des limites de cette traction piquée aux hormones. Une augmentation du rythme nous confirmera que le train avant n’est pas si facile à placer et à tenir en courbe pour un non-initié. Ce type de comportement n’est pas sans rappeler celui des vraies voitures de course destinées à un public averti où tout est étudié pour la performance et non pas pour la facilité de conduite.

La Renault Megane RS : une spécialité du tuner dijonnais

 Inutile de vous précipiter dans les différents établissements Auto Racing pour signer un bon de commande de cette « 500 R.S ». Utilisée comme laboratoire de ce qui sera prochainement dans les rayons des garages franchisés du réseau, elle a en outre permis la création de kits performance dont un stage 2 culminant à 330 chevaux. Ce jour-là, Dijon Auto Racing s’est déplacé avec un plateau de choc : une BMW M3 E46 compresseur, une Mercedes SLS équipée Akrapovic, une BMW 1M et la Megane. Les français nous réservent des projets encore plus fous, et nous surveillons ça de près…

Texte: A.R

Photos: A.R et R.P

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