Essai Mitsubishi ASX 2 RM. Le nouveau venu.

Après quelques années pendant lesquelles Mitsubishi me donnait l’impression de ne pas avoir un projet de gamme clair et compétitif, voilà que les nouveautés arrivent…

Avant le restylage de l’outlander, c’était à Francfort, au salon de 2007, que Mitsubishi nous présentait le concept-cX qui annonçait le « crossover routier compact du segment C », l’ASX. Il s’agit d’une nouveauté importante pour la marque japonaise car elle nourrit des ambitions fortes sur un marché prometteur. Mais la concurrence est rude ! Quelles sont les forces et faiblesses du nouveau venu, l’ASX ?

Essai Mitsubishi ASX 7

Une nouvelle marque à la conquête du marché ?

« Après l’analyse du marché à long terme et fort des sollicitations des clients (européens), Mitsubishi Motors Company a décidé de s’affranchir de son image de constructeur spécialisé dans les SUV n’offrant qu’une gamme limitée de voitures routières pour devenir un constructeur de véhicules de tourisme et crossovers écologiques et décalés tout en restant solidement ancré dans le secteur des tout-terrains authentiques (avec les Pajero, Montero et Shogun)». Voilà la déclaration d’intention du dossier de presse.

Et elle est importante car elle donne l’impression que l’ASX n’est que le début d’une ère nouvelle. Et c’est tant mieux car la marque nous promet des nouveautés comme l’i-MiEV (lancement prévu fin 2010). Et une EVO X hybride ne serait pas pour me déplaire…

Pour réussir le pari de son retour à la croissance en terme de volume de vente, que ce soit au niveau mondial ou français, Mitsubishi estime que l’ASX sera un produit de conquête comme l’est l’Outlander et ses 82% de nouveaux clients…

Mais quels sont les arguments qu’il peut faire valoir face aux Qashqai, référence et précurseur sur le son marché et essayé ici ?

A bord de l’ASX

Mitsubishi a positionné son ASX dès le départ avec une politique tarifaire agressive. La gamme démarre à 23 400 en version Invite deux roues motrices équipée du tout nouveau moteur 4N13 diesel de 150 ch. A ce prix, vous disposerez déjà des équipements de confort indispensable. Manqueront à l’appel la caméra de recul, le toit panoramique, du démarrage sans clé, du système hifi Rockford Fostgate de 710W etc.

Mais tout le reste sera là avec en prime un silence de fonctionnement remarquable avec un diesel qui, même fenêtres ouvertes dans un parking, brille par sa discrétion, un espace intérieur convenable pour 4 personnes et un coffre de 442 litres (et 1 193 litres en configuration maximale, banquette rabattue).

Coté sécurité, pas moins de 7 airbag dès le modèle de base veillent sur vous et l’objectif affiché par Mitsubishi est d’obtenir 5 étoiles au test Euro NCAP. Ils sont accompagnés sur toute la gamme de l’ASTC (anti-patinage).

Par contre, si des progrès en terme de finition ont été accomplis, il reste encore des plastiques durs (comme autour de l’écran multifonctions ou sur les portes) que l’on aimerait voir disparaitre une fois pour toute ! Voilà un point commun avec l’Outlander (avec lequel il dispose de 70% de pièces communes comme les compteurs) qui mériterait un effort de la part de la marque.

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ASX, volant en mains

Le châssis de l’ASX bénéficie de suspensions plutôt orientée confort qui ont tendance à prendre un peu de roulis en cas d’accélération du rythme. Et le rythme monte assez vite ! Le moteur reprend vigoureusement et les relances permettent des dépassements sécurisés grâce à un couple de 300 Nm entre 2000 et 3000 tr/mn. Mitsubishi annonce un 0-100 km/h en 9,7 secondes et une vitesse de pointe de 200 km/h.  Les performances sont très proches de celles du Qashqai. Mais là où le gain est important, c’est en terme de poids : 1 460 kg à vide. Cela en fait un poids plume dans sa catégorie.

La boite de vitesses à 6 rapports offre un maniement ferme mais la course du levier est trop longue.

ASX Ecolo ?

Cleartec… chaque marque y va en se moment de son concept en vue de réduire les émissions de CO2. Efficient Dynamics pour BMW etc. Pour Mitsubishi, cela regroupe un certain nombre de technologies : système automatique « Stop&go » qui coupe et redémarre le moteur lorsque le véhicule est à l’arrêt, direction assistée électrique, récupération énergie au freinage qui permet de recharger la batterie, pneus à faible résistance au roulement et filtre à particules.

Mais le plus important est bien sûr le moteur qui met en avant tout le savoir-faire de la marque. Ainsi, il s’agit d’un bloc tout en aluminium à injection à rampe commune 4 cylindres, 16 soupapes et 2 arbres à cames en tête baptisé du doux nom de « 4N13 ».

Il reçoit aussi le système MIVEC (calage variable de la distribution (première mondiale pour un moteur diesel de voiture) qui permet d’abaisser le taux de compression à 14,9/1 (le taux le plus bas du marché). De ce fait, il « claque » moins que ces concurrents et vibre moins aussi. Fort de 150 chevaux à 4 000 tr/mn, il affiche une émission de CO2 de 145g/km contre 167 au Qashqai de puissance et transmission équivalente. Le tout avec une cylindrée de 1 798 cm3 contre 1 995 cm3 pour le Nissan.

Design.

Comme toujours, c’est une affaire de goût. Personnellement, je trouve l’ensemble agréable. Certes un Ford Kuga me parait plus dynamique, mais l’ASX propose un ensemble homogène et la calandre « Jet fighter » donne une identité commune la gamme de la marque. Dommage que les traits se soient un peu adoucis par rapport au Concept-cX. A l’intérieur, c’est sobre et seule une touche de gaieté est apportée par des cerclages chromés et des inserts couleur argent et à la finition mate.

Conclusion :

Par rapport à son concurrent direct, le Qashqai (voir essai ici), l’ASX a des arguments à faire valoir. Confort, silence et performances sont supérieurs. La tarif et les consommations sont aussi un atout.

Mais le crossover de Nissan ne s’en laisse pas compter et peut miser sur une finition meilleure, une tenue de route plus sportive et une réputation établie. Le match n’en sera que plus intéressant !

J’AIME

La ligne

Les performances

Le moteur

La Hifi !

J’AIME PAS

Quelques détails de finitions (plastiques durs)

La tenue de route trop orientée confort

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