Essai Fiat 500L Living : De Paris à Turin

Le mot économie étant sur toutes les lèvres, Bosch et Fiat ont fait le pari de l’autonomie avec la création du Bosch Diesel Challenge. Nous permettant de réaliser conjointement un concours d’éco-conduite et un essai sur 800 km du nouveau monospace 500L Living, l’Agenda de l’Automobile n’a pu refuser la balade.

Fiat 500L Living 4

Votre mission…

Fiat 500L Living 22En cette belle matinée automnale, c’est au quartier général de Fiat, à Paris, que rendez-vous était donné pour le départ du premier Bosch Diesel Challenge. Bien alignées devant l’entrée du MotorVillage, à quelques mètres des Champs-Elysées, les Fiat 500L Living attendent leurs équipages. L’objectif qui nous est annoncé est des plus simples. En tout cas sur le papier. Nous allons devoir rejoindre la ville de Turin avec un seul et unique plein de gasoil. Et c’est à l’arrivée, en Italie, que sera désigné le binôme qui a le mieux respecté les règles de l’éco-conduite et qui aura donc le plus de carburant restant dans son réservoir.

Avant de mettre le contact, notre Fiat 500L Living totalement de série a droit à un scellé sous la forme d’un morceau de scotch collé sur le bouchon de réservoir. Toute tentative de rajout de quelques goutes d’or noir est donc impossible durant le parcours de 800 km qui nous attend. Les 50 litres devront suffire coûte que coûte.

500 XL

Fiat 500L Living 2Sortant gentiment de l’agglomération parisienne, nous prenons l’autoroute en direction de la Bourgogne. Il est donc temps de faire plus ample connaissance avec notre monture au look particulier. Déclinaison 7 places de la Fiat 500L, la variante Living a gagné 20 cm au niveau du porte-à-faux arrière afin d’y loger deux sièges d’appoint. La largeur du véhicule et l’empattement n’ayant pas changé, Fiat peut donc réutiliser le hayon et les portières du 500L classique. Long de 4,35 mètres, le 500 « XL » est donc le plus petit monospace 7 places du marché. Malheureusement, cet allongement vers l’arrière ne flatte pas la silhouette de l’Italienne. Bien au contraire. L’ensemble s’en trouve déséquilibré surtout en vue de profil ou de ¾ arrière. Elle a beau être pratique et habitable, la 500L Living ne pourra pas plaire à tout le monde. On est vraiment loin de la petite 500 qui sait si bien faire l’unanimité.

Modulable, le 500L Living peut également être configuré en 5 places pour offrir une volume de coffre allant de 560 à 640 litres selon la position de la banquette coulissante. Et en rabattant tous les sièges, ce volume peut carrément atteindre les 1585 litres. En revanche, lorsque les sièges d’appoint sont dépliés, la contenance chute à 168 litres.

Soif de chameau

Fiat 500L Living 5Motorisées par le 1.6 MultiJet II de 105 chevaux avec système Common Rail, notre Fiat verte et blanche a donc droit à la dernière génération de ce fameux moteur diesel. Doté d’un turbocompresseur à géométrie fixe de petite dimension, d’une pompe à huile de cylindrée variable et d’un alternateur à chargement intelligent, ce moteur Diesel assure des niveaux d’économie de carburant, de prestations et d’écologie de très bonne facture. Le secret de sa technologie réside en fait dans un nouveau système Bosch équipé d’injecteurs plus rapides capables d’effectuer des injections multiples et rapprochées. Pour parfaire l’ensemble, Fiat a équipé son monospace compact du Start & Stop et de pneus Goodyear EfficientGrip qui permettent de réduire encore un peu plus la consommation de carburant. Ainsi, en roulant paisiblement selon les règles de base de l’éco-conduite, notre 500L Living n’a que rarement dépassé les 4 l/100 km en consommation instantanée.

Cerise sur le gâteau, l’auto est équipée de l’eco Drive Live qui est un coach virtuel qui analyse le style de conduite à travers quatre valeurs : accélération, décélération, rapport de boîte enclenché et capacité à garder une vitesse constante. Ainsi, le système vous donne une note en temps réel et, si vous obtenez 99, c’est que vous êtes au top de l’éco-conduite.

Confort à revoir

Fiat 500L Living 10Durant notre long trajet à allure très modérée sur autoroute, nous avons malheureusement dû composer avec un confort des plus médiocres. Le problème principal réside dans les sièges avant vraiment mal dessinés puisque l’assise est bien trop courte. Résultat : une violente douleur en bas du dos après seulement une heure de route. Renseignements pris, Fiat a déjà eu des retours sur ce problème d’assise, notamment en provenance de personnes ayant de grandes jambes et qui souffrent particulièrement de cette assise trop courte. Du coup, ces sièges sont à l’opposée de l’invitation au voyage que prêtant envoyer l’auto. Dommage car le moteur, l’habitabilité, la position de conduite légèrement surélevée et la bonne visibilité rendent le 500L Living tout à fait adapté aux longs parcours.

Après une courte nuit dans l’Isère, nous terminons notre périple en rejoignant l’Italie via le tunnel de Fréjus. De l’autre côté des Alpes, l’arrivée toute proche est une délivrance aussi bien pour notre dos que pour notre jauge à carburant. En moyenne, les trois équipages auront parcouru les 800 km avec 27 litres de carburant, soit une conso moyenne de 3,375 l/100 km. Et même si notre équipage a terminé sur la troisième marche du podium, l’expérience fut des plus positives. Le challenge a été réussi et en prime, on a même pu constater qu’il était possible de consommer beaucoup moins. Dans une quatrième voiture, Gianni, un pilote professionnel, a optimisé tout ce qu’il était possible de faire et il est parvenu à ne consommer que 20,9 litres de gasoil, soit 2,6 l/100 km en moyenne. Impressionnant !

Niveau prix, Fiat inaugure l’option « négative ». En fait, il s’agit ni plus ni moins de proposer le 500L Living sans les 2 sièges d’appoint et donc, d’abaisser la facture de 700 euros. Mais en configuration « normale », la 500L Living 1.6 MultiJet 105 s’affiche à partir de 22.050 euros en finition Easy. Un tarif qui place l’Italienne entre le Dacia Lodgy et le Seat Altea.

On a aimé

L’habitabilité généreuse

Les rangements et la modularité qui séduiront les enfants

On n’a pas aimé 

L’assise des sièges avant trop courte

Le confort sur longue distance

La silhouette déséquilibrée

Texte et photos : JMS