Equipe France – Bianchi se rapproche du titre

Après une pige remarquable et remarquée enF3 anglaise, Jules Bianchi a célébré son retour en F3 Euro Series par une 7ème victoire dans le championnat 2009. Le pilote de l’Equipe de France FFSA Circuit se rapproche un peu plus du titre, qu’il pourrait remporter en France (Dijon-Prenois) en octobre.

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Jules, êtes-vous arrivé à Barcelone avec l’état d’esprit du double triomphe de Portimao ou aviez-vous déjà oublié les courses de l’Algarve car elles ne comptaient pas pour le championnat F3 Euro Series ?

J’avais dans l’esprit d’aller chercher la pole position puis de gagner la première course. Barcelone est un circuit qui m’a souri en Formule Renault 2.0, où j’avais réussi un départ assez incroyable l’année dernière (ndlr : de la 27ème à la 5ème place au premier virage) et il arrive à une phase importante du championnat, juste avant la dernière ligne droite où il faut être le plus serein possible lorsque l’on vise le titre.

Le rendez-vous de Portimao vous a-t-il aidé à vous remettre en selle après Brands Hatch où vous aviez obtenu vos moins bons résultats de l’année, avec deux abandons et un gros accident ?

Oui tout à fait. Portimao était bien sûr une parenthèse, mais elle m’a beaucoup aidé pour les courses de Barcelone, pour retrouver confiance après mon zéro pointé de Brands Hatch. Il était très important d’arriver en confiance à Barcelone et c’était le cas. Je n’avais aucune crainte en ce qui concerne la voiture car l’équipe avait bien travaillé et car j’avais consacré quelques tours à un check up complet à Brands Hatch le lendemain de l’accident.

Où fait-on la différence sur le petit circuit de Barcelone où il n’y a pas le fameux 3ème virage ni le cinquième pour doubler et où la dernière grande courbe s’est transformée en chicane ?

Justement, c’est difficile ! Il n’y a pas beaucoup de virages où faire la différence. Le petit circuit est très particulier et c’était un peu un casse-tête pour nous car nous n’avons pas réussi à trouver un très bon set-up. Nous avons énormément travaillé mais j’ai dû corriger un survirage assez prononcé que j’ai traîné comme un boulet durant tout le week-end.

Dans la première course, qui est votre 7ème victoire de la saison en Euro Series, les quatre pilotes qui vous suivent sur la ligne d’arrivée ont d’ailleurs signé un meilleur en tour en course plus rapide que le votre, ce qui est une première pour vous cette année…

Ça souligne les problèmes que nous avons rencontrés. Mais il ne faut pas dramatiser ! J’avais une voiture capable de gagner et l’équipe est irréprochable, simplement Barcelone n’était pas la meilleure configuration pour nous.

Et par voie de conséquence la physionomie de la course n’était pas la même.

Il nous manquait un peu de performance et j’ai dû gérer la pression dans la première comme dans la deuxième course. Je n’arrivais pas à faire ce que je voulais avec l’auto et je ne pouvais donc pas creuser l’écart. D’un autre côté, je savais que si je ne faisais pas d’erreur les autres auraient du mal à me passer.

Qu’est-ce qui a changé entre la première et la deuxième course, dont vous signez cette fois-ci le meilleur tour malgré le handicap d’être dans le trafic ?

On a fait quelques ajustements pour essayer de rendre la voiture plus efficace mais en fait c’est allé dans la mauvaise direction contrairement à ce qu’on peut penser avec ce meilleur tour. La voiture était efficace pendant trois tours puis elle perdait son potentiel.

Avec 23 points d’avance et un maximum de 34 points à distribuer à un pilote lors des deux derniers meetings, préparez-vous Dijon avec une approche conservatrice ?

Non, on ne change rien ! Je veux faire la pole position à Dijon, je ne veux pas y aller en me disant que je n’ai qu’à être devant Vietoris pour être champion.

Dijon est un circuit où vous vous êtes déjà imposé en partant depuis la pole position (en Formule Renault 2.0 France, en 2007), ça permet d’arriver avec un petit plus au niveau de la confiance.

Oui, c’est clair. Mais il ne faut pas être trop confiant pour ne pas risquer de se démobiliser. Il vaut viser le plus haut possible dans la mesure des moyens qui seront les nôtres à Dijon et je ne doute pas que l’équipe fera ce qu’il faut pour ce que la victoire soit à notre portée. Dijon est un circuit que j’apprécie mais qui manque de zones de dépassements ; les qualifications seront donc cruciales.

Etre titré en France, ça aurait de la ‘gueule’ !

C’est sûr, ce serait beau de gagner une course et le titre en France. Surtout que ma famille sera présente. C’est une coïncidence, c’était planifié de longue date, mais j’espère qu’on aura une bonne raison de fêter le rendez-vous…

BARCELONE, 19-20 SEPTEMBRE 2009

Formule 3 Euro Series

Course 1 :

Qualifications : Pole position

Résultat : Victoire

Course 2 :

Position sur la grille de départ : 8ème

Résultat : 5ème

Position au championnat :

1er, 87 points